8. Quelques accessoires du
microscope optique
par Jean-Pierre GAVERIAUX |
00. Le microscope : l'outil
indispensable au mycologue
01. Le principe de
fonctionnement du microscope optique à fond clair
02. La partie mécanique du microscope
03. Le dispositif d'éclairage
04 La partie optique :
Aberrations chromatiques et géométriques
05.
Les objectifs
06. Les condenseurs
07. Les oculaires
08. Principaux accessoires
09. Entretenir son microscope
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1. La tête trinoculaire
(ou le phototube) |
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Elle est conçue pour la photomicrographie. Elle
permet de prendre des images tout en continuant l'observation
binoculaire de l'objet que l'on photographie, ce qui facilite le
cadrage et la mise au point. Un sélecteur de trajet des rayons
lumineux, à 2 ou 3 positions, permet d'envoyer l'image :
- à 100% vers l'observateur,
- à 100% vers l'appareil de prise de vues,
- de faire une répartition mixte.
La tête trinoculaire facilite beaucoup la prise de vue au microscope ;
son prix élevé est toutefois un handicap sérieux. En son absence, la
tête binoculaire est remplacée par un phototube vertical
; ce matériel très économique et donne des résultats
équivalents.
La liaison d'un photoscope avec un écran d'ordinateur
ouvre actuellement des possibilités nouvelles.
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- A gauche : tête
trinoculaire à triple trajet optique (100% vers
l'observateur, 100% vers l'appareil photo, 80% vers
l'appareil photo et 20% vers l'observateur). L'appareil de
prise de vues se fixe au sommet par l'intermédiaire d'un
adaptateur spécifique au boîtier.
- A droite : (1) le phototube vertical remplace la tête
binoculaire.; on place à son sommet l'adaptateur (2) dans
lequel est introduit l'oculaire photo ; le tube (3) est fixé
à l'appareil de prises de vues puis bloqué dans l'adaptateur
(2). |
Remarque : Attention lors de l'achat d'une tête
trinoculaire, renseignez-vous d'abord sur les capacité de liaison
avec votre boîtier photo. Des adaptateurs existent mais ils sont
parfois très difficiles à trouver.
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- A droite : sommet de la
tête trinoculaire qui porte un oculaire photo spécifique de
l'objectif utilisé ; à gauche : (1) boîtier photo ; (2) tube
adaptateur qui se fixe sur le sommet de la tête trinoculaire
; (3) bague de liaison entre le boîtier (Nikon D70) et
l'adaptateur pour la tête trinoculaire Olympus.
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2. L'équipement pour la lumière polarisée |
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L'étude de certains genres, le genre Lecanora
(ascomycète lichénisé) par exemple, nécessite l'observation de
l'apothécie en lumière polarisée-analysée. Cette observation permet
de préciser la position, la forme et les dimensions de cristaux
biréfringents dont l'étude est indispensable pour la détermination
des espèces.
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Équipement pour observation
en lumière polarisée: (P) : polariseur (rotatif) qui se pace
sur la lentille de champ, sous le condenseur ;
(A) : analyseur (escamotable) à placer fixer au sommet du tube optique
juste sous la tête bi ou trinoculaire. |
Deux morceaux de polaroïd
permettent d'obtenir le même résultat. Le polariseur P est
placé sous le condenseur tandis que l'analyseur A est
maintenu (à la main) sur l'oculaire que l'on peut tourner. |
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3. L'équipement pour le contraste de phase |
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Pour observer des structures avec le microscope
classique (à fond clair) il est nécessaire de faire agir un certain
nombre de colorants. Si on désire observer une structure vivante, en
fonctionnement, il n'est pas possible (sauf exception) de la placer
dans des colorants toujours ± toxiques.
Ces structures ont toutefois des indices de réfraction différents ;
plus une onde lumineuse traverse une structure d'indice de
réfraction élevé, plus elle prend de retard dans la phase (par
rapport aux ondes qui traversent les milieux environnants d'indice
de réfraction plus faible).
Zernicke a inventé une technique qui exploite ce phénomène et permet
d'obtenir des images. Deux modifications sont nécessaires :
- Dans le plan focal du condenseur il met un diaphragme en forme
d'anneau.
- Dans le plan focal de l'objectif il place une lame de phase
annulaire (placée en pratique sur la face de la lentille, la plus
proche du plan focal).
- Pour pour le x100, la lame de phase est sur l'une des faces du premier doublet de l'objectif.
- L'image du diaphragme annulaire du condenseur doit recouvrir
exactement la lame de phase.
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(1) Condenseur tourelle
ayant un condenseur normal muni de plusieurs
anneaux de phase interchangeables ; un anneau est prévu pour
chaque objectif x10, x20, x40 et 100. Une
position neutre permet l'observation classique en fond
clair, dans ce cas l'utilisation du diaphragme normal est
possible.
(2) Objectifs spéciaux pour contraste de phase (possédant une
lame de phase). Ces objectifs sont nommés Ph1, Ph2, Ph3 ou Ph4 (Phaco
4) suivant leur grandissement x10, x20, x40 ou x100. Pour
chaque grandissement, il existe 4 types d'objectifs
différents suivant la technique demandée :
- PL : Positif léger
- PLL : Positif très léger
- NH : Négatif élevé
- NM : Négatif moyen
Soit au total 16 objectifs différents. Généralement on se
limite au Positif léger (PL chez Olympus, DL chez Nikon).
Sur la photo 2 exemple d'objectifs DL.
(3) Lunette de centrage qui permet de faire coïncider
l'image de l'anneau du condenseur avec la lame de phase de l'objectif en agissant sur les
molettes situées de part et d'autre du condenseur.
- Un filtre vert est souvent utilisé afin de travailler avec
une lumière située vers le milieu du spectre (0,6 µm) et
éliminer le violet-beu (0,4 µm) et le rouge (0,8 µm).
Rappel : Le déphasage peut produire un
contraste de phase positif ou négatif ; positif si
une structure d'indice plus élevé donne une image plus
sombre ; négatif dans le cas contraire.
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4. L'équipement pour le contraste
interférentiel de Nomarski |
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La technique du contraste interférentiel de Nomarski est
principalement utilisée pour observer des objets transparents non
colorés (des cellules vivantes par exemple). Il donne des images des
structures intracellulaires mais également des images des surfaces
qui peuvent pratiquement être assimilées à des images 3D.
Cette technique ne nécessite pas
d'objectifs spéciaux ; elles peut être pratiquée avec les objectifs
habituels (ce qui n'est pas le cas en contraste de phase) ; des
objectifs "plans" sont toutefois recommandés.
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(1) Condenseur à tourelle
équipé du premier prisme de Wollaston il faut un prisme pour
chaque objectifs x10, x20, x40 et x100. (2) Tube
intermédiaire contenant le deuxième prisme de Wollaston se
positionnant sous la tête trinoculaire. (3) prisme de
Wollaston (cristal de spath d'Islande). Avant le premier
prisme, il faut mettre un polariseur et après le deuxième
prisme, placer un analyseur ; ce travail en lumière
polarisée-analysée nécessite un éclairage puissant (d'où les
ampoules de 100 watt présentes à l'arrière de ce type de
microscope).
Principe théorique très simplifié de création de l’image :
- le 1er rayon lumineux polarisé arrive sur le 1er prisme de
Wollaston ;
- le rayon lumineux est divisé en 2 rayons orthogonaux ;
- chaque rayon est ± dévié en fonction des structures
traversées ;
- puis les 2 rayons sont recombinés par le deuxième prisme
de Wollaston ;
- envoyés vers l’analyseur qui donne l'image finale.
► En fonction de la différence de phase entre les rayons, un
relief (négatif ou positif) apparaît et montre les
structures cellulaires. |
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5. Le changeur de grossissement |
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Cet accessoire se place juste sous la tête
trinoculaire et permet de grossir l'image finale par 1,25 ou 1,50.
Un position (1) donne l'image normale. Avec un objectif x1000 et un
oculaire x10, ce système optique permet l'observation au
grossissement x1500.
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Changeur de grossissement
x1, x1,25 et 1,5 muni d'une lentille de Bertrand
réglable qui permet le centrage des anneaux de phase.
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6. L'écran de projection |
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Sur la tête trinoculaire (munie d'un oculaire x3,3 à
x10), il est possible de fixer un écran de projection qui donne une
image d'environ 15 cm de diamètre. Ces écrans, qui nécessite un
éclairage puissant, sont utilisés pour les discussion en groupe et
permettent de longues observations sans fatigue.
Actuellement ils sont moins utilisés, l'appareil photo numérique
étant facilement relié à un écran de télévision ou à un écran
d'ordinateur.
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7. Le porte-objectifs interchangeable |
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En photographie les appareils reflex possèdent des
objectifs interchangeables. Sur certains microscopes, ce sont les
porte-objectifs qui le sont ; on change ainsi très rapidement le
bloc des 5 ou 6 objectifs afin de travailler immédiatement sans être
obligé de dévisser les anciens objectifs pour monter les nouveaux.
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A gauche : gros plan d'un
porte-objectifs avec 6 optiques.
Ci-dessus : 3 séries d'objectifs interchangeables :
(1) Objectifs planApo pour travail au fond clair ;
(2) objectifs achromatiques grand champ pour contraste de
Nomarski ; (3) Objectifs pour contraste de phase. |
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