Les pionniers comme Elias Magnus FRIES (1794-1878)
n’avaient pas de microscope ; ils ont étudié uniquement les
caractères macroscopiques des champignons (champignons lichénisés
inclus) pour établir les bases de la mycologie. Les premiers
mycologues à utiliser un microscope, par exemple Lucien QUÉLET
(1832-1899), disposaient d’un matériel rudimentaire, peu précis et
les observations grossières qui étaient réalisées conduisaient
souvent à des conclusions inexactes.
Avec l’avènement d’un matériel
optique plus performant, le 20ème siècle a permis à la mycologie de
progresser considérablement et si, actuellement les reconstitutions
phylogénétiques basées sur l’étude des ADN remettent en question
certaines parties de la systématique classique, établie à partir des
études en microscopie optique, le microscope à fond clair reste
l’outil de base du mycologue et du lichénologue.
C'est le principal outil pour vous permettre de progresser dans les
clés de détermination, celles-ci,
faisant
pratiquement toujours appel à l'observation de caractères non
décelables à l’œil nu (les seuls à considérer si vous étudier les
micromycètes).
00. Le microscope : l'outil
indispensable au mycologue
01. Le principe de
fonctionnement du microscope optique à fond clair
02. La partie mécanique du microscope
03. Le dispositif d'éclairage
04 La partie optique :
Aberrations chromatiques et géométriques
05.
Les objectifs
06. Les condenseurs
07. Les oculaires
08. Principaux accessoires
09. Entretenir son microscope
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1590 |
Zacharias découvre le principe
du microscope composé. |
1667 |
Bonnani invente l’éclairage
par transparence (suite à l’établissement des lois de la
réfraction par Descartes). |
1683 |
Leeuwenhoek construit des
loupes (improprement appelées microscopes) permettant de
grossir jusqu’à 275 fois. |
1740 |
Hall
fabrique les premiers objectifs achromatiques.
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1820 |
Création d’optiques performantes par Marzoli,
Tully et Dellond (la supériorité du
microscope sur la loupe va pouvoir enfin s’imposer). |
1850 |
Amici invente la technique de
l’immersion à eau (ensuite on a utilisé la glycérine
puis l’huile de cèdre). |
1863 |
Construction de l’ancêtre du microscope moderne muni
d’un condenseur à fond noir par Duboscq et
Nachet. |
1875 |
Abbe
montre l’influence de l’ouverture numérique sur le
pouvoir séparateur d’un objectif. Collaboration avec
Zeiss et invention des premiers apochromatiques. |
1893 |
Köhler met au point un système
d’éclairage plus performant en plaçant devant la source
lumineuse un collecteur muni d’un diaphragme. |
1904 |
Mise au
point du microscope à lumière ultraviolette par
Köhler et Rohr qui utilisent le quartz et la
fluorine. |
1904 |
Siedentopf réalise le premier
microscope à fluorescence. |
1935 |
Zernicke met au point le
microscope à contraste de phase. |
1952 |
Nomarski invente le microscope
interférentiel. |
Quelques dates
importantes dans l’histoire du microscope optique
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01 - Oculaires
02 - Tubes porte-oculaires réglables
03- Tête binoculaire tournante
04 - Vis de blocage de la tête binoculaire
05 - Tourelle revolver porte-objectifs
06 - Objectif (parafocalité de 45 mm)
07 - Potence verticale
08 - Platine avec chariot incorporé
09 - Boutons de commande du chariot
10 - Condenseur d’Abbe à 3 lentilles
11 - Sous-platine mobile verticalement
12 - Vis de fixation du condenseur
13 - Vis de centrage du condenseur
14 - Lentille escamotable
15 - Réglage en hauteur du condenseur
16 - Diaphragme d’ouverture
17 - Porte-filtre escamotable
19 - Interrupteur et réglage de la
puissance de l’éclairage incorporé
20 - Prise du cordon d’alimentation
21 - Mise au point rapide bilatérale
22 - Mise au point micrométrique bilatérale
23 - Base du statif (contenant l’éclairage)
24 - Collecteur avec diaphragme de champ
25 - Cavité pour filtres
26 - Chariot mobile
27 - Écartement réglable des oculaires
28 - Indicateur d’écartement interpupillaire
Les constituants d’un microscope optique binoculaire (Will -
Wetzlar) |
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Quelques types de
microscopes |
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Le microscope
monoculaire
à mise au point par déplacement du tube optique,
oculaire muni d'un micomètre
et objectif x100 à
immersion
C'est le plus simple et le moins cher des
microscopes. S'il possède un condenseur et un
objectif x100 à immersion, il peut vous servir en
mycologie toutefois l'observation avec un seul
œil est
très rapidement fatigante. Vous pouvez l'acheter si
vous ne faites de la microscopie que de temps en
temps et que vous ne désirez pas investir dans du
matériel optique de laboratoire.
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Le microscope
binoculaire
à mise au point par déplacement de vertical de la
platine
Avec 4 objectifs achromatiques x4, x10, x20, x100 à
immersion, un oculaire micrométrique et un éclairage d'intensité réglable, il
vous permet de vous lancer sérieusement dans l'étude
microscopique des champignons.
C'est le type de microscope utilisé le plus couramment par les
mycologues.
De nombreux modèles existent et les prix augmentent
très significativement en fonction de la qualité des optiques,
du système d'éclairage et de la précision des
mécanismes de déplacement de la platine. |
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Le microscope
trinoculaire avec
5 objectifs plan-achromatiques x4, x10, x20, x40, x100
et
éclairage halogène avec variateur de puissance
Ce matériel plus élaboré est surtout destiné aux
mycologues qui désirent pratiquer la
photomicrographie.
Un appareil photo (argentique ou numérique) se fixe
sur le tube situé au sommet de la tête trinoculaire
tandis que les 2 oculaires libres sont utilisés pour
l'observation traditionnelle.
Quant aux optiques plans, elles permettent d'obtenir
des images nettes au centre mais également à la
périphérie du champ optique. |
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Le microscope
trinoculaire de recherche avec
5 ou 6 objectifs planapochromatiques
et de nombreux accessoires interchangeables
Ces microscopes très perfectionnés, destinés aux
observations les plus précises, permettent d'aborder
toutes les techniques de microscopies avec une
conception modulaire et un vaste choix d'accessoires
divers (contraste de phase, contraste interférentiel
de Nomarski, fluorescence en lumière réfléchie...).
Leurs prix sont toutefois dissuasifs pour les
mycologues amateurs et ces microscopes sont destinés
aux laboratoires de recherche.
Quatre grandes marques se trouvent actuellement sur
ce marché du haut de gamme de la microscopie optique
: Leica, Nikon, Olympus et Zeiss. |
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