Régler le diaphragme
d'ouverture
Le condenseur possède un diaphragme, le
diaphragme d’ouverture qui permet d’adapter l’ON du condenseur à
l’ON de l’objectif (voir description du microscope). Si ce diaphragme est
trop ouvert ou trop fermé, il y a une dégradation importante de
l'image et il est préférable de respecter certaines règles plutôt
que de procéder par tâtonnements. Ce réglage doit être fait à
chaque fois que l'on change d'objectif.
Le Ø d'ouverture est
situé dans ou à la base du condenseur
Deux cas sont
possibles en fonction du niveau technique du microscope :
1er cas :
le diaphragme est dépourvu d'échelle indiquant les diverses valeurs
de l'ON lorsqu'on ferme le diaphragme d'ouverture (seule figure
l'ouverture maximale).
- La mise au point
étant réalisée sur le sujet à observer, enlever l'un des oculaires.
- Regarder dans le
tube porte-oculaire et fermer le diaphragme du condenseur.
- L'image du
diaphragme apparaît dans l'objectif.
- Ouvrir le
diaphragme jusqu'à ce que le diamètre de son image soit égal à celui
de l'ON de l'objectif. On se trouve alors à la pleine ouverture
d'éclairage, celle qui donne le meilleur pouvoir séparateur (ON de
l'objectif = ON du condenseur).
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- Pour éviter
d'avoir à refaire cette évaluation, il est souhaitable de repérer la
position de l'index du diaphragme sur le condenseur. Des petits
repères peuvent être collés (papier adhésif) afin de connaître la
position à retenir pour chaque objectif. |
- Le diaphragme du
condenseur ne sera jamais ouvert au-delà de cette valeur
(dégradation de l'image suite aux phénomènes de diffraction et de
diffusion).
- Si le contraste
n'est pas suffisant (ce qui est généralement le cas), on réduit
ensuite l'ouverture en fermant le diaphragme ; il est fortement
recommandé de ne pas dépasser 70 à 80% de la pleine ouverture
(phénomènes de diffraction).
- La fermeture du
diaphragme d'ouverture du condenseur (à partir de la pleine
ouverture de l'objectif)) entraîne une diminution du pouvoir
séparateur mais permet d'augmenter le contraste de l'image et la
profondeur de champ (zone de netteté de l'image). L'augmentation de la
profondeur de champ et du contraste, se font donc au détriment du
pouvoir séparateur de l'objectif.
Remarque 1 : En
faisant ce travail pour chaque objectif, on constate que plus
l'objectif est puissant, plus son ON est grande, plus le diaphragme
du condenseur reste ouvert.
Remarque 2 :
Diaphragme de champ et diaphragme d'ouverture fonctionnent de façon
inverse. Plus on grossit, plus on ferme le diaphragme de champ et
plus on ouvre le diaphragme d'ouverture.
Plus l'objectif est puissant, plus l'ouverture numérique de
l'objectif est grande, plus le diaphragme d'ouverture est
ouvert.
Remarque 3 : Pour
modifier l'intensité de l'éclairement, il ne faut pas modifier
l'ouverture du diaphragme de champ mais jouer avec le potentiomètre
de réglage de la lumière.
2ème cas
: le diaphragme est muni d'une échelle indiquant les diverses
valeurs de l'ON
Le travail est
beaucoup plus rapide et surtout plus précis. Il suffit de reporter
sur le condenseur la valeur de l'ON de l'objectif puis, en faisant
un contrôle visuel, de fermer le diaphragme jusqu'à 70 à 80 % de
cette valeur, en faisant un compromis entre pouvoir séparateur,
contraste et profondeur de champ.
Ces réglages peuvent
sembler complexes au débutant mais, avec un peu de pratique, ils
deviennent automatiques et permettent d'utiliser son microscope au
maximum de ses possibilités.
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