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Les premières classifications sont surtout des classifications utilitaires. Au premier siècle, un médecin grec, Dioscoride, dans son traité de botanique, distingue cinq groupes de plantes : aromatiques, alimentaires, médicinales, vineuses et vénéneuses. Il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour voir apparaître la notion de genre (réunion d’espèces qui se ressemblent) avec Tournefort (1656-1708), puis les travaux de Linné (1707-1778) qui ajoute les notions de règnes, classes, ordres. Ces niveaux sont ensuite complétés pour arriver aux 7 rangs traditionnels : règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre et espèce, 7 étant considéré, à l’époque, comme le nombre parfait. |
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1. La classification en 2 règnes |
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Jusqu’aux environs des années 1970, les biologistes ont estimé que
les êtres vivants pouvaient être placés dans deux règnes, soit parmi
les animaux, soit parmi les végétaux. Les animaux se déplacent et se
nourrissent en ingérant des proies, les végétaux sont immobiles et
trouvent leur nourriture dans le sol (potassium, phosphore, azote,
etc.) et dans l’air (dioxyde de carbone).
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La
classification en 2 règnes |
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L’homme est placé au sommet de la
hiérarchie et les autres êtres vivants, s’éloignent de ce sommet en
fonction de caractères qui semblent leur faire défaut. Les groupes
sont surtout définis négativement, par exemples : les invertébrés
sont dépourvus de colonne vertébrale, les poissons dépourvus de
membres (non tétrapodes), etc. |
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C’est
le suédois Acharius (travaux de 1798 à 1814), qui a distingué
pour la première fois les lichens des autres cryptogames ; ayant
pour seul outil sa loupe, il étudie les thalles et les diverses
structures qu’il porte. Il crée les termes d’apothécie, de sorédie,
qu’il identifie comme étant des structures de reproduction, et jette
les bases d’une classification, identifie de nombreux genres et
espèces dont une partie importante est encore en usage actuellement. |
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La nature double des lichens (algue/champignon) n’est proposée que
50 ans plus tard dans les travaux du suisse Schwendener (1867 à
1869) puis démontrée par le français Bornet (1828-1911) qui arrive à
obtenir les phases initiales d’un symbiose en faisant germer des
ascospores de lichens en présence d’algues (la démonstration est
faite à nouveau par Bonnier en 1886 et 1889). |
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Les lichens sont toujours considérés comme un groupe autonome au sein des Thallophytes et, au début du XXe siècle, l’abbé Hue et surtout l’abbé Harmand proposent une classification des lichens, ces « nobles et vénérables végétaux », et publient plusieurs ouvrages de systématique entre 1905 et 1913. |
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Suite page 2
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