Les Glomeromycota
: le géosiphon (Geosiphon
pyriformis) |
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Le géosiphon vit dans
la partie superficielle d’un sol humide, pauvre en
nutriments ; il présente :
- une
partie hypogée, un
mycélium tubulaire cœnocytique, d’où le nom de genre
Geosiphon [du grec geo = terre et siph,
siphonis = tubes] qui lui a été attribué ;
- une
partie épigée formée
par des vésicules obpyriformes qui se forment lorsque
les hyphes rencontrent des Nostoc pouvant vivre
librement dans le sol (Nostoc punctiforme) d’où le
terme de pyriformis attribué à cette espèce [du latin
pyrus = poire et forma = forme].
Ces vésicules sont des
renflements unicellulaires de 1-2 mm de hauteur, ils vivent
en moyenne 6 mois (dans des cultures de laboratoires) ; la
partie basale en contact avec le sol contient de nombreuses
gouttelettes
lipidiques, la partie centrale renferme de nombreuses
vacuoles, la
partie apicale périphérique est occupée par les
cyanobactéries
(chaînes de petites cellules ayant environ 0,5 µm de Ø)
incluses dans des invaginations de la membrane cytoplasmique
du renflement pyriforme ; l’ensemble de toutes les
inclusions contenant les cyanobactéries forme le symbiosome
dans lequel la structure des cyanobactéries est profondément
modifiée ; elles gardent cependant la
double autotrophie,
elles absorbent le dioxyde de carbone (CO2) mais également
l’azote atmosphérique (N2) au niveau des hétérocystes.
les cyanobactéries de Geosiphon, peuvent vivre
indépendamment du champignon alors que pour survivre, le
champignon a besoin des cyanobactéries. Celles-ci ne sont
pas transmises par les spores au cours de la reproduction du
champignon.
On parle beaucoup de
ce champignon, mais en réalité il est très rare ; le
géosiphon n’a été signalé que 5 fois dans la littérature,
trouvé une fois près de Munich en 1970 ; actuellement il n’y
a qu’une seule station mondiale connue, près de Bieber dans
les montagnes de Spessart en Allemagne.
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