Classifiication des lichens (champignons lichénisés) - Eurotiomycetes

  - Jean-Pierre Gavériaux  -  Email : jp.gaveriaux@numericable.fr


Pezizomycotina - Eurotiomycètes                                                                                     ©Afl

 

Cette classe monophylétique regroupe des Asco. présentant la plupart des caractères morphologiques des ex-Plectomycètes.

- Asques non groupés dans un hyménium mais dispersés dans la cavité de l’ascome.

- Asque à paroi mince, prototuniqué, pouvant toutefois libérer les spores par rupture de l’asque mais sans éjection active par un pore apical.

- Ascospores unicellulaires.

- Ascome de morphologie variable du cléistothèce au gymnothèce (le péridium est dans ce cas simplement constitué d’un réseau d’hyphes peu serrées).

- Nombreuses anamorphes à développement rapide (parfois exubérant).

 

Cette classe est écologiquement très différenciée avec des nécrotrophes, des biotrophes et des espèces lichénisées. Trois sous-classes sont identifiées.

 

Sous-classe des Chaetothyriomycetidae

 

Créée en 2001 par Kirk & al., cette sous-classe regroupe des champignons à ascomes en forme de périthèce contenant des asques bituniqués dont la déhiscence est intermédiaire entre les modes fissituniqué et évanescent ; l’hamathécium a des pseudoparaphyses et souvent des périphyses et même des paraphyses souvent non persistantes. Deux ordres, les Pyrenulales et les Verrucariales, renferment des espèces lichénisées (que la classification phénétique avait placées, en 1955, dans les Xylariales, étant donné la structure de leur asque).

 

Deux ordres renferment des espèces lichénisées ; les Pyrenulales et les Verrucariales [voir menu latéral]

 

Sous-classe des Eurotiomycetidae (non lichénisés)

 

Cette sous-classe contient la majorité des ex-Plectomycètes dépourvus de pseudoparaphyses, paraphysoïdes ou paraphyses. Les espèces sont nécrotrophes, biotrophes ou mycorhizogènes. L’ascome est de type cléistothèce/gymnothèce, les asques sont lysés à maturité et les spores dispersées dans l’ascome, il n’y a pas d’hyménium. Les anamorphes sont nombreuses, elles produisent des phialoconides et des arthroconidies ; certains sont très connus comme les Aspergillus et les Penicillium.

 

 

Généralités 1

Généralités 2

 

ASCOLICHENS

 

Arthoniomycetes 

Dothideomycetes

 Eurotiomycetes

Pyrenulales

Verrucariales

Lecanoromycetes

Acarosporales

Agyriales

Baeomycetales

Candelariales

Lecanorales

Ostropales

Peltigerales

Pertusariales

Teloschistales

Umbilicariales

Lichinomycetes

 

BASIDIOLICHENS

 

Glomeromycota ?

 

 

Sous-classe des Mycocaliciomycetidae

                Un seul ordre : les Mycocaliciales (uniquement quelques espèces sont lichénisées)

 

Quelques espèces lichénicoles non lichénisées à ascome stipité, assez semblables aux lichens du groupe des ex-Caliciales dans lequel elles étaient placées, sont en réalité phylogénétiquement proches des Eurotiales. Pour les placer dans la classe des Eurotiomycetidae, Tibell & Wedin ont créé la sous-classe des Mycocaliciomycetideae (Mycologia 92 - 2000).

 

Ces lichens peuvent vivre en parasites ou en commensaux sur des lichens, ils sont alors des lichens lichénicoles ; dans certains cas ils peuvent vivre en nécrotrophes.

Lorsqu’ils sont parasites, ils prélèvent dans le lichen hôte les substances nécessaires à leur nutrition. Lorsqu’ils sont commensaux, ils s’installent sur un lichen sans prélever de substances.

Leurs asques sont unituniqués, muni d’un épaississement apical, leurs spores simples à septées (1-7 cloisons transversales), leurs anamorphes morphologiquement très variés (hyphomycètes et coelomycètes).

 

 

Liste des familles et genres lichénisés de l’ordre des Mycocaliciales

Mycocaliciaceae : Chaenothecopsis, Mycocalicium, Phaeocalicium, Stenocybe.

Sphinctrinaceae : Sphinctrina.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un représentant de la sous-classe des Mycocaliciomycetidae (Mycocaliciales)

 

   

 

 

 

 

 

Sphinctrina tubiformis (Photo Jean-Louis Farou)


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