Classifiication des lichens (champignons lichénisés) - Ascolichens

  - Jean-Pierre Gavériaux  -  Email : jp.gaveriaux@numericable.fr


Les Ascolichens                                                                                         ©Afl

 

Les ascomycètes constituent le plus grand groupe de champignons avec plus de 60 000 espèces reconnues actuellement dans le monde, environ 75% des Fungi ; leur caractéristique dominante, qui a permis de nommer le groupe, est la formation de spores à l’intérieur d’un asque, cellule qui est le siège de deux phénomènes fondamentaux de la reproduction sexuée, la fusion des noyaux suivie de la méiose qui permettra la production des ascospores, ces endospores étant le plus souvent au nombre de huit par asque grâce à une mitose postméiotique.

 

Certains apprécient les ascomycètes pour la casserole, ils contiennent en effet des comestibles très recherchés (morilles, truffes…), mais l’utilisation industrielle d’autres espèces (moisissures, levures par exemple) ne doit pas être oubliée : fabrication de médicaments (antibiotiques, cyclosporine qui empêche le rejet des greffes), d’aliments (pains, boissons alcoolisées, fromages), fourniture de modèles pour le génie génétique et la biologie moléculaire…

 

À côté de tous ces avantages considérables apportés à l’humanité, les Ascos, c’est ainsi qu’on les nomme familièrement, ont également des effets négatifs ; attaques des plantes cultivées (oïdiums, fusariums, contamination de denrées alimentaires…), destructions d’arbres (ex. : maladie de l’orme, du châtaignier), ergot des céréales donnant naissance à des mycotoxines particulièrement dangereuses (certaines cependant utilisées en pharmacie) ; certains même, s’attaquent à l’homme (teignes, candidoses…).

 

Dans les écosystèmes, on retrouve de nombreuses espèces parasites mais les Ascos jouent des rôles positifs importants, certains s’associent aux arbres (symbiose mycorhizique), quelques-uns aux animaux, d’autres se comportent en nécrotrophes et font disparaître la matière organique morte (débris végétaux, excréments…) ; ils donnent également une biomasse non négligeable qui sert de nourriture à de nombreux animaux.

 

- Plus de 45% des ascomycètes forment des associations symbiotiques avec des algues et/ou des cyanobactéries. Ces êtres, sont appelés lichens, terme actuellementn déporvu de toute signification systématique.

 

On distingue actuellement 3 sous-phylums au sein des Ascomycota, les deux premiers, Taphrinomycotina et Saccharomycotina, constituaient dans les anciennes classifications le groupe des Hémiascomycètes à asques non protégés tandis que le sous-phylum des Pezizomycotina regroupait les Ascos qui édifiaient des structures (apothécies, périthèces, pseudothèces…) pour héberger leurs asques et qui étaient appelés les "vrais ascomycètes" ou Euascomycètes.

 

Généralités 1

Généralités 2

 

 ASCOLICHENS

 

Arthoniomycetes 

Dothideomycetes

Eurotiomycetes

Pyrenulales

Verrucariales

Lecanoromycetes

Acarosporales

Agyriales

Baeomycetales

Candelariales

Lecanorales

Ostropales

Peltigerales

Pertusariales

Teloschistales

Umbilicariales

Lichinomycetes

 

BASIDIOLICHENS

 

Glomeromycota ?

 

 

 

 

 

 

 

En vert les taxons renfermant uniquement ou essentiellement des ascomycètes lichénisés

En vert accompagné du signe ■ : les taxons partiellement lichénisés

 

 

Classification réduite aux ascomycètes lichénisés (ou lichens)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plupart des

ex-loculoascomycètes sont

dans les Dothideomycetes

 

 

 

 

 

La plupart des

ex-plectomycètes sont dans

les Eurotiomycètes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ascos operculés sont

dans les Pezizales

 

 

 

 

 

La plupart des

ex-Pyrénomycètes sont

dans les Sordariomycetes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces nouvelles classifications ne pourront pas se substituer à nos clés de détermination, nos seules possibilités d’identification des espèces récoltées faisant obligatoirement appel aux caractères macro- et microscopique souvent aidés de tests chimiques, les seules techniques qui soient accessibles à notre niveau de lichénologues et/ou de mycologues amateurs.

 

 

Elles nous permettront cependant de ranger nos récoltes selon une hiérarchie plus naturelle et de comprendre les modifications qui sont et seront encore apportées dans les prochaines années.


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