Ascomycota -
Eurotiomycetidae -
Verrucariales - Verrucariaceae
Thalle : crustacé,
mat, non lobé au pourtour,
épilithique, de mince à moyennent épais, plus ou moins lisse,
continu ou parfois légèrement fendillé, en général non gélatineux, de
brun foncé jusqu’à noir avec des nuances de vert olivâtre dans les
endroits ombragés, sans couche basale noire.
Photosymbiote :
algue verte autre que trentépohlia.
Réactions chimiques :
R-.
Périthèces :
(0,3 – 1,3 mm), noirs, plus ou moins coniques, à
demi-saillants et plus ou moins recouverts par une mince couche
de thalle (manteau). Involucrellum mince, noir, atteignant la
base du périthèce. Excipulum incolore ou noir. Spores largement
ellipsoïdales dépourvues de halo, mais à épispore ordinairement bien
visible, simples, incolores, par huit, de (20)26-32(40) × (9)11-14(17) µm.
Écologie,
répartition : Saxicole, calcifuge, rarement sur roches
calcaires très cohérentes. Hydrophile, restant toujours ou
longtemps immergé, dans des stations bien éclairées et au soleil. Assez
commun. De l’étage montagnard à l’étage alpin, rarement plus bas jusqu’à
l’étage mésoméditerranéen.
Étymologie : Verrucaria
vient du latin « verruca » = verrue et du suffixe
latin « arius » = évoquant (chez de nombreuses espèces, les
périthèces saillants font penser à des verrues sur un thalle) ;
margacea vient du latin « marga » = marge, bord et du
suffixe « acea » = indiquant la ressemblance.
Synonymes : Verrucaria
alpicola Zschacke, Verrucaria applanata Hepp ex Zschacke, (?)
Verrucaria divergens Nyl., Verrucaria filarszkyana Szatala,
Verrucaria leightonii Hepp [non A. Massal.], Verrucaria
tiroliensis Zschacke, (?) Verrucaria vallis fluelae Zschacke,
(?) Verrucaria zegonensis Zschacke.
Support du spécimen photographié :
sur une petite pierre plate schisteuse d’à peine 1 cm d’épaisseur, posée
sur le fond d’un ruisseau de montagne et recouverte d’environ 10 cm
d’eau au minimum, à proximité d’une berge donnant sur un large pâturage
ayant une légère pente régulière.
Remarques
- Verrucaria aethiobola
faiblement hydrophile est beaucoup
moins fréquent, son thalle est très fendillé, ses périthèces non
coniques et leur involucrellum confiné au sommet de l’excipulum.
- Verrucaria hydrela
moyennement hydrophile, à thalle brillant, ne dépasse pas l'étage
montagnard.
- Verrucaria madida assez
fortement hydrophile, a un thalle plus vert olive et des spores par
quatre et plus étroites.
Une « coume » dans les
Pyrénées correspond au sommet d’un vallon étroit ou d’une combe dans
lequel s’exerce en général une activité de pâturage estival.
Bibliographie :
-
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine de C. Roux et coll., 2014, aux éditions des Abbayes,
page 1250.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. p. 810.
- Thüs H. et Schultz M., 2009 –
Freshwater Flora of the central Europe. 178 pages (p.162 et
p.175-176).
- Guide des lichens de France, lichens des roches, par C. Van Haluwyn et J.
Asta, éditions Belin, 2016, pages 146 et 147.
Cette
espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée
publiée dans le bulletin AFL 2016-2
par Jean-Michel Sussey |
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