Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Verrucaria margacea (Wahlenb.) Wahlenb. = Verrucaria alpicola [-ID 4-]

Photo 1 Jean-Michel Sussey - 23/07/2015 - Bagnères-de-Luchon - Haute-Garonne - (31) - leg. Xavier Bossier

Granges d’Astau, secteur d’Oô, au fond du cirque d’Espingo, coume de l’Abesque, alt. 2065 m
Photo 2 Serge Poumarat - 2014 - Pyrénées-Orientales - (66) -
Photos 3-5 Olivier et Danièle Gonnet -
25/8/2018 - Col du Petit Mont Cenis, alt. 2200 m - Savoie - (73) -


 

Ascomycota - Eurotiomycetidae - Verrucariales - Verrucariaceae
 

Thalle : crustacé, mat, non lobé au pourtour, épilithique, de mince à moyennent épais, plus ou moins lisse, continu ou parfois légèrement fendillé, en général non gélatineux, de brun foncé jusqu’à noir avec des nuances de vert olivâtre dans les endroits ombragés, sans couche basale noire.

Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia.

Réactions chimiques : R-.

Périthèces : (0,3 – 1,3 mm), noirs, plus ou moins coniques, à demi-saillants et plus ou moins recouverts par une mince couche de thalle (manteau). Involucrellum mince, noir, atteignant la base du périthèce. Excipulum incolore ou noir. Spores largement ellipsoïdales dépourvues de halo, mais à épispore ordinairement bien visible, simples, incolores, par huit, de (20)26-32(40) × (9)11-14(17) µm.

Écologie, répartition : Saxicole, calcifuge, rarement sur roches calcaires très cohérentes. Hydrophile, restant toujours ou longtemps immergé, dans des stations bien éclairées et au soleil. Assez commun. De l’étage montagnard à l’étage alpin, rarement plus bas jusqu’à l’étage mésoméditerranéen.

 

Étymologie : Verrucaria vient du latin « verruca » = verrue et du suffixe latin « arius » = évoquant (chez de nombreuses espèces, les périthèces saillants font penser à des verrues sur un thalle) ; margacea vient du latin « marga » = marge, bord et du suffixe « acea » = indiquant la ressemblance.

Synonymes : Verrucaria alpicola Zschacke, Verrucaria applanata Hepp ex Zschacke, (?) Verrucaria divergens Nyl., Verrucaria filarszkyana Szatala, Verrucaria leightonii Hepp [non A. Massal.], Verrucaria tiroliensis Zschacke, (?) Verrucaria vallis fluelae Zschacke, (?) Verrucaria zegonensis Zschacke.

 

Support du spécimen photographié : sur une petite pierre plate schisteuse d’à peine 1 cm d’épaisseur, posée sur le fond d’un ruisseau de montagne et recouverte d’environ 10 cm d’eau au minimum, à proximité d’une berge donnant sur un large pâturage ayant une légère pente régulière.

 

Remarques 

- Verrucaria aethiobola faiblement hydrophile est beaucoup moins fréquent, son thalle est très fendillé, ses périthèces non coniques et leur involucrellum confiné au sommet de l’excipulum.

Verrucaria hydrela moyennement hydrophile, à thalle brillant, ne dépasse pas l'étage montagnard.

- Verrucaria madida assez fortement hydrophile, a un thalle plus vert olive et des spores par quatre et plus étroites.

Une « coume » dans les Pyrénées correspond au sommet d’un vallon étroit ou d’une combe dans lequel s’exerce en général une activité de pâturage estival.

 

Bibliographie :

- Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine de C. Roux et coll., 2014, aux éditions des Abbayes, page 1250.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. p. 810.

- Thüs H. et Schultz M., 2009 – Freshwater Flora of the central Europe. 178 pages (p.162 et p.175-176).

- Guide des lichens de France, lichens des roches, par C. Van Haluwyn et J. Asta, éditions Belin, 2016, pages 146 et 147.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée

publiée dans le bulletin AFL 2016-2 par Jean-Michel Sussey

 

 

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