Ascomycota - Lecanoromycetidae -
Lecanorales - Parmeliaceae
Thalle :
fruticuleux, buissonnant,
petit et très ramifié, jusqu'à 4-10 cm de longueur.
gris verdâtre, très mou lorsqu’il est humide, surout dressé, rarement
subpendant.
Tronc : fixé au substrat par
un crampon unique sur lequel s’insère un tronc dépourvu de pigment
noir.
Ramification : en majeure partie
sympodiale, branches principales avec des fovéoles (d'où l'ancien nom
foveata), base des branches jamais rétrécies,
fibrilles peu
nombreuses, ramifications couvertes de nombreuses soralies punctiformes
produisant de nombreux isidiomorphes et isidiofibrilles qui donnent aux
rameaux une apparence spinuleuse. Lorsque des groupes d’isidiomorphes et
d’isidiofribrilles tombent, ils laissent des cicatrices à l’aspect de
pseudocyphelles.
Papilles et nodules : absents ou
très rares, branches lisses.
Tubercules et fibercules : absents.
Soralies punctiformes très
nombreuses avec des isidiomorphes et
des isidiofibrilles
(isidiomorphes
développant un cordon axial et ayant l’aspect de fibrilles courtes).
CMA : Cortex lisse, mince, ± brillant en coupe
longitudinale (3-7%), médulle blanche, assez épaisse, lâche ou dense (27-33%).
Apothécies : très rares, non
observées,
« forme helvetica ».
Chimie :
médulle K- ou K+, P- ou P+,
réactions
variables, selon les
acides lichéniques contenus dans le thalle.
Il existe plusieurs chémotypes.
Habitat : corticole (sur
tronc et branches, principalement de conifères), plus rarement lignicole
; sur écorces de
troncs ou branches, surtout de résineux ; sur arbres isolés ou forêts
claires ; dans des stations exposées à la pluie ou au soleil et bien
éclairées ; résiste mieux à la sécheresse que la plupart des autres
espèces d’Usnea. De l’étage supraméditerranéen à l’étage
subalpin.
espèce commune dans presque toute la France,
y compris la Corse, sauf sur le
littoral méditerranéen.
Remarques :
Usnea subfloridana
a de nombreuses papilles verruciformes
sur les rameaux principaux, des soralies naissant sur le cortex, le plus
souvent rondes et non coalescentes, à isidiomorphes mais sans
isidiofibrilles. Les réactions chimiques sont similaires à celles d’Usnea
hirta. Chez Usnea dasaea la médulle réagit K+ rouge et P+
jaune orange, les soralies ne portent que des isidiomorphes
ordinairement qu’à un stade jeune et ne produisent pas d’isidiofribrilles.
Étymologie : Usnea vient de l’arabe « achnêh » =
cheveux, transcrit en « axnech, usnech, usnee, uscine, asne,
adibk », pour désigner notamment les lichens, algues, mousses, puis
passé au latin « Usnea » et utilisé la première fois par DILLENIUS
en 1742 ; hirta vient du latin « hirtus » = qui a
des pointes, des aspérités, hérissé (allusion aux nombreuses fibrilles).
Synonymes : Usnea barbata var. hirta (L.) Fr.,
Usnea florida var. hirta (L.) Ach., Usnea foveata
Vain., Usnea glaucescens Vain., Usnea hirta subsp.
helvetica Motyka, Usnea pulvinata Räsänen, Usnea variolosa
Motyka ; incl. Usnea plicata var. foveata (Vain.) Clauzade
et Cl. Roux.
Bibliographie :
- Nordic Lichen Flora, Vol. 4,
Parmeliaceae, 2011.
- Macrolichens of New England, par
J.W. & P. Hinds, 2007, pages 487 à 511.
- Notes personnelles prises durant
la session Usnea organisée par l'AFL en 2010 sous la
direction de Philippe Clerc.
- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e édition revue et augmentée
(2017). Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-2
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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