Ascomycota - Lecanoromycetidae - Lecanorales - Parmeliaceae

Thalle : généralement court, dressé ou buissonnant, plus rarement un peu pendant, 8-12 cm, jaune verdâtre ou gris verdâtre avec la partie basale ou pigmentée en noir.

Base : du tronc concolore aux branches ou pigmentée de noir.

Ramifications : inégalement dichotomes (sympodiales) avec des branches divergentes, à cortex continu (ne se désagrégeant pas) ; branches principales irrégulières, ± déformées, par des fovéoles ou des enfoncements du cortex.

Fibrilles : souvent abondantes et présentes même sur les ramifications terminales.

Papilles : cylindriques, généralement nombreuses sur les branches initiales.

Soralies : excavées, et rongeantes, nombreuses, rondes puis coalescentes se creusant pour devenir excavées, laissant apparaître le cordon axial surtout au bout des branches secondaires et des fibrilles.

Parfois présence de fibrilles en bordure des soralies.

Isidiomorphes absents mais quelquefois des petites fibrilles (spinules) peuvent être présentes au bord de la soralie

Apothécies et pycnides non observées.

Photosymbiote : algues vertes du genre Trebouxia situées dans la périphérie de la médulle.

Chimie : variable en fonction des acides contenus dans le thalle, la médulle peut présenter les réactions suivantes : K+ jaune puis rouge, et P + jaune un peu orangé / K+ un peu jaune (lentement) et P + jaune citron (médulle) / K- et P-.

CMA : cortex (5-8%) mat, présentant ou non des fovéoles ou des enfoncements du cortex, moyennent épais ;  médulle (19-29%) de lâche à dense, moyennement épaisse.

Habitat : corticole, sur feuillus et conifères, acidophile, aérohygrophile, ombrophile, assez photophile ou héliophile, anémophile, non nitrophile. A partir de 1000 m d'altitude, jusqu'à la limite de la forêt, principalement sur Larix, Picea, Abies, Acer... Étages méso- (rare), supra-méditerranéen, collinéen et surtout montagnard et subalpin. Usnea perplexans est commun en montagne, notamment dans les Alpes (incl. Préalpes) et les Pyrénées.

Étymologie : Usnea vient de l’arabe « achnêh » = cheveux, transcrit en « axnech, usnech, usnee, uscine, asne, adibk », pour désigner notamment les lichens, algues, mousses, puis passé au latin « Usnea » et utilisé la première fois par DILLENIUS en 1742 ; perplexans vient du latin « perplexus » = ambigu, embrouillé.

Synonymes : Usnea arnoldii Motyka, Usnea fulvoreagens auct. [non (Räsänen) Räsänen], Usnea lapponica Vain., Usnea laricina auct. [non Vain. ex Räsänen], Usnea « perplectans » Stirt. [in Motyka 1936 : 293].

Remarques : Les principaux caractères qui permettent de déterminer facilement cette espèce sont : branches secondaires sympodiales, non rétrécies à la base, couvertes de fibrilles ; cortex déchiré par les soralies coalescentes excavées laissant apparaître la médulle, surtout au bout des branches.

Usnea glabrescens a des ramifications isotomiques dichotomiques, à section cylindrique (sans fovéoles ni enfoncements du cortex), et une base très noire avec souvent, en plus des anneaux circulaires, des fentes longitudinales, des soralies rondes sans isidiomorphes, de longues branches fines typiques.

Usnea substerilis est proche mais ses soralies ne sont pas excavées.

Bibliographie :

Notes personnelles prises durant la session Usnea organisée par l'AFL en 2010 sous la direction de Philippe Clerc.

Ahti T., Jørgensen P. M., Kristinsson H., Moberg R., Søchting U. et Göran T., 2011 – Nordic Lichens Flora, Parmeliaceae, 4 : 1 – 184 (p. 122, n° 12 et p. 169).

Choisy M., 1956 – Nouvelles précisions sur les Usneaceae, les limites naturelles de cette famille et ses relations avec le genre Evernia. Bull. mens. Soc. Linn. de Lyon 25^e année n°8 (p.207 – 217).

Clerc P., 2011, Usnea. In Ahti T., Jørgensen P. M., Kristinsson H., Moberg R., Søchting U. et Göran T., – Nordic Lichens Flora, Parmeliaceae, 4 : 1 – 184 (p. 122, n° 12 et p. 169).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd., A.F.L. édit., Fontainebleau, 1581 p., 2 tomes (p. 1041).

Van Haluwyn C., Asta J., avec la collaboration de Gavériaux J.-P., 2009 – Guide des lichens de France – Lichens des arbres. Belin édit., Paris, 240 p. (p. 120)

Wirth V., 1995 – Die Flechten Baden-Württembergs (tome 2). Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p.

- Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne]