Ascomycota - Lecanoromycetidae -
Lecanorales - Ramalinaceae
Thalle : formé de
squamules (4 mm de Ø), en forme de cladodes d’opuntia, fortement convexes au début puis aplaties pour
certaines dans le sens vertical et imbriquées ; face supérieure de brun
olivacé à brun foncé, pruineuse sur les parties convexes ; face
inférieure blanche à brun pâle. Cortex supérieur épais (40-90 µm)
contenant une couche épinécrale de 50 µm d’épaisseur.
Photosymbiote :
algue verte (autre que trentépohlia).
Chimie :
Thalle et médulle R- ; épithécium K+ violet et N+ violet,
couleurs dues au pigment gris de sedifolia
Apothécies : 4 mm de Ø,
à disque noir souvent recouvert d'une pruine blanche ; marge bien
visible, peu ou pas pruineux, disparaissant à maturité.
Microscopie : Spores (15-25
x 3-5 µm) uniseptées, fusiformes. Présence (généralement) de cristaux
d’oxalate de calcium dans l’épithécium gris ; hypothécium brun foncé à
sa partie supérieure et brun clair à sa partie inférieure.
Habitat : Saxicole, sur roches fissurées
et/ou altérées, plus rarement saxiterricole, souvent parmi des mousses,
calcicole, ± basophile, mésophile ; associé à des lichens à
cyanobactéries au début de son développement. mésophile, peu nitrophile ;
dans des stations exposées à tous les temps, bien éclairées et même
directement exposées au soleil. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage
montagnard, rarement au subalpin.
Assez peu commun.
Étymologie
: Thalloidima vient du grec « tallos »
= jeune pousse, thalle et du grec « oidema » =
tumeur (thalle ressemble un peu à une tumeur) ;
opuntioides vient du latin
« opuntia » = nom du
cactus raquette et du suffixe latin « oides »
= qui ressemble à (les squamules ressemblent aux cladodes de
l’opuntia).
Remarques :
*Le cladode est un rameau du cactus raquette qui a l’apparence d’une
feuille et qui en prend la fonction. Thalloidima sedifolium a des
squamules convexes à globuleuses, non dressées ni aplaties latéralement,
un cortex plus mince (20-60 µm) dont
la couche épinécrale n'est que de 20 µm d’épaisseur. Thalloidima
physaroides est couvert de pseudocyphelles.
Bibliographie
Nimis P.L. et Martellos S., 2004 –
Keys to the lichens of Italy – I. Terricolous species. Goliardiche
edit., Trieste, 341p. (p. 143, n° 69).
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P.
A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British
Lichen Society and the NaturalHistory Museum Publicationsédit., London,
1046 p. (p. 899, n° 1905).
Van Haluwyn C., Asta J., Boissière J.-C., Clerc Ph., avec
la collaboration de Gavériaux J.-P., 2012 – Guide des lichens de
France. Lichens des sols. Belin édit., Paris, 224 p. (p. 104).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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