Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lécanorales - Stereocaulaceae
Macroscopie :
Thalle
complexe constitué d’un thalle primaire
pulvérulent disparaissant assez rapidement et d’un thalle secondaire
constitué de pseudopodétions (1-3 cm) dressés, légèrement
roses et tomenteux, dénudés à la base et ramifiés au sommet,
recouverts par des phylloclades (squamules portées par les
pseudopodétions) lobées ou crénelées (jamais peltées),
granuliformes, blanches, denses, ce qui donne au
thalle un aspect de chou-fleur (d’où son nom). Ramifications
supérieures des pseudopodétions pouvant porter des céphalodies
(0,2-2 mm de diamètre) violacées, situées au bout d’un fort pédoncule
parmi les phylloclades. Apothécies (1,5-3 mm de diamètre) plus ou
moins fréquentes, terminales, noires et convexes.
Pycnides parfois présentes.
Photosymbiote :
algue verte (autre
que trentépohlia) et cyanobactéries (Stigonema)
dans des céphalodies. Les
Stigonema présentent une ou deux files de cellules enveloppées d'une
gaine muscilagineuse.
Réactions chimiques
: phylloclades
K+ jaune et P+ jaune.
Microscopie
: Spores fusiformes, à 3 cloisons
transversales, incolores, par huit dans chaque asque, de 20-30 × 4-5 µm.
Les paraphyses présentent un sommet renflé recouvert d'un pigment marron
clair.
Pycnidioconidies droites de 5-7 × 0,5-1 µm.
Habitat
: Saxicole, calcifuge. Dans des stations à
air ambiant et substrat humides, soumises à tous les temps et non
exposées directement au soleil. Assez rare. Étages subalpin et surtout
alpin et nival.
Récolte : Herb. JMS. N° 3284B9 (leg. F. Drouard,
dét. J.-M. Sussey, conf. J. Asta). 12.07.19 - 05220 Le
Monêtier-les-Bains, col du Lautaret, près des sources de la Guisane.
Alt. 2000 m. Au sol, parmi les cailloux variés d’une station humide en
permanence exposée à toutes les intempéries.
Étymologie : Stereocaulon vient du grec
« stereos » = dur, solide, coriace et du latin «
caulis » = queue, tige (du fait de la relative rigidité des
pseudopodétions) ; botryosum vient du grec « botrus » =
grappe et du suffixe latin « osus » = semblable à (en
raison de sa ressemblance avec un chou-fleur).
Bibliographie
- Paccoud A. et Asta-Giacometti J., 1962-1963. Étude
morphologique et anatomique de quelques espèces du genre
Stereocaulon et de deux genres voisins. Faculté de Sciences de
Grenoble, Diplôme d’études supérieures, Laboratoire du professeur
Paul Ozenda. Association française de lichénologie, 2018. Quelques
espèces du genre Stereocaulon.
[PDF]
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
- Ozenda P.et
Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Paris, Masson et
Cie, 801p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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