Ascomycota
- Lecanoromycetideae - Peltigerales - Collemataceae
Thalle :
gélatineux, squamuleux,
très petit (1,5 cm
dans sa plus grande dimenssion), formant de
petites rosettes rayonnantes (parfois divisées
en deux), mates et noires à l’état sec, se
gonflant fortement mais verdissant très peu à
l’eau. Lobes quamuleux très minces, très
étroits, de 0,1 à 0,5 mm de large,
couvertes d’isidies (0,05 – 0,1 mm)
globulaires ou plus ou moins
coralloïdes
Photosymbiote :
cyanobactérie (Nostoc en chaînettes).
Chimie : R-.
Apothécies
: et pycnides :
inconnues.
Écologie, répartition :
Saxicole, calcicole. Sur des supports
calcaires subissant des suintements temporaires
dans des stations plutôt bien éclairées. Très
rare. Étages collinéen, montagnard et subalpin.
Extrêmement rare (2 stations connues en France,
en Haute-Savoie et dans les Alpes-Maritimes).
Patrimonial d’intérêt international. En danger
d’extinction.
Support du spécimen
: Sur une pierre calcaire composant
un gabion retenant le talus droit du chemin en
descendant. (Gabion = casier constitué de fil de
fer tressé et rempli de pierres solides pour
consolider une berge ou un talus et permettant à
l’eau de s’écouler au travers).
Étymologie :
Scytinium
vient du grec « σκυτος » =
peau, cuir, lanière et du suffixe latin «
ium » = qui est le suffixe de nombreux
genres et qui indique une ressemblance ou
une caractéristique (allusion au fait que
certains lichens de ce genre sont formés de
lobes fins et dressés en buisson ou en lanières)
;
parvum
vient latin « parvus » = petit (lichen
très petit).
Remarques
-
Les rosettes de Scytinium parvum, en
vieillissant, se détruisent petit à petit à
partir du centre comme celles de Lathagrium
cristatum, qui, beaucoup plus grand,
est à lobes canaliculés.
- Scytinium
leptogioides (Anzi) Otálora, P.M. Jørg et
Wedin, a la médulle I + rouge vineux. Cette
découverte de J.M. Sussey est la deuxième en
France, la première ayant été faite par M.
Bertrand au-dessus du village de 06470 Péone, à
1265 m d’altitude, le 24 juillet 2012.
- Cette espèce pourrait être
confondue avec Pseudoleptogium diffractum
lequel, cependant, est entièrement
« cellulaire » (paraplectenchymateux), non
isidié et a des lobes brillants.
Bibliographie :
Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot. Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. p. 343, n° 23.
Otálora M.A.G.,
Martinez I., Molina M.C., Aragón G., Lutzoni F.,
2008 – Phylogenetic relationships and taxonomy
of the Leptogium lichenoides group (Collemataceae)
in Europe. Taxon 57 : 907 – 921.
Otálora M.A.G.
and Wedin M., 2014 – Scytinium pulvinatum
comb. nov. (Collemataceae, Peltigerales).
Mycosphere 5 (4) : 502 – 503.
Otálora M.A.G.,
Jørgensen P.M. and Wedin M., 2013 – A revised
generic classification of the jelly lichens,
Collemataceae.
Fungal diversity 64 : 275 – 293.
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 -
Les Lichens. Étude biologique et flore
illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p.
319, n° 704).
Roux C. et coll., 2014 -
Catalogue des lichens de France. Des Abbayes
édit, Fougères, 1525 p. (p. 1085).
Vallade J., 2019. Clé de détermination des espèces du
genre Scytinium, bull. Ass. fr. de Lichénologie, vol. 44 (2) : 137-184.
Wirth V.,
Hauck M.et Schultz M., 2013 – Die Flechten
Deutschlands (Tomes 1 et 2). Stuttgart,
Ulmer, 1244 p. (p. 355).
Reproduction partielle de l'une des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2015_1
par Jean-Michel Sussey |
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