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Ascomycota
- Lecanoromycetideae - Peltigerales - Collemataceae
Thalle
:
foliacé, gélatineux
(2-6 cm), gris bleuâtre à brun olivâtre,
gazonnant,
formé de lobes
ascendants, papyracés, minces, plissés-ridés,
profondément divisés, à bord déchiqueté et souvent couvert d’isidies
cylindriques ou coralloïdes (0,1-0,7 mm). Face inférieure distinctement
veinée et, par endroits, couverte d’un fin duvet de poils blancs.
Face supérieure souvent brillante, brune ou gris-bleu.
Cortex paraplectenchymateux formé d'hyphes à parois minces.
Photosymbiote :
cyanobactérie (Nostoc
en courtes chaînes).
Chimie :
R-.
Apothécies : rares,
0,3-1 mm, urcéolées puis lécanorines,
à disque brun rouge et à rebord thallin bien développé souvent couvert
d’isidies ; spores
submurales ou murales, plus ou moins fusiformes, incolores, par huit, de
(27,5)32,5-42,5(55) × (10) 12,5-16(19) µm.
Écologie,
répartition :
Terricole, corticole, muscicole, saxicole.
En général sur
ou dans la mousse sur des rochers calcaires mais aussi sur des substrats
différents conservant l’humidité, dans des stations plus ou moins
arrosées par la pluie, aussi bien exposées au soleil qu’à l’ombre, à
atmosphère plus ou moins humide. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage
subalpin plus rarement à l’alpin. Commun. Toute la France y compris la
Corse.
En France, c'est l'espèce la plus commune de la famille des Collemataceae.
Étymologie :
Scytinium
vient du grec
« σκυτος » = peau, cuir, lanière et du suffixe latin « ium »
= qui est le suffixe de nombreux genres et qui indique une
ressemblance ou une caractéristique (allusion au fait que certains
lichens de ce genre sont formés de lobes fins et dressés en buisson ou
en lanières) ;
lichenoides
vient du grec puis du latin « lichen » = plante qui lèche
et du suffixe « oides » = qui ressemble à (Linné a nommé la
première fois ce lichen Tremella lichenoides, c'est-à-dire un
champignon qui ressemble à un lichen).
Synonymes :
Collema fimbriatum
(Ach.) Röhl., Leptogium atrocaeruleum (Schaer.) A. Massal.,
Leptogium lacerum (Retz.) Gray., Leptogium lacerum f.
fimbriatum (Ach.) Zahlbr., Leptogoium lichenoides (L.) Zahlbr.,
Leptogium lichenoides var. lophaeum (Ach.) Zahlbr.,
Leptogium lophaeum (Ach.) Cromb., Leptogium scotinum var.
lacerum (Retz.) Harm., Leptogium scotinum var. lophaeum
(Ach.)
Harm., Leptogium tremelloides Weiss, Tremella
lichenoides L.
Remarque :
Depuis 2013, certains Leptogium ont été placés dans le nouveau
genre Scytinium (voir Catalogue des Lichens et champignons
lichénicoles de
France de Claude Roux et coll. - déc. 2014).
Bibliographie :
-
Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e
édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de
lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Otálora M.-A.-G., Jørgensen P.
M. et Wedin M., 2013.- A revised generic classification of the jelly
lichens, Collemataceae. Fungal Diversity, 64 : 275-293
- Vallade J., 2019. Clé de détermination des espèces du
genre Scytinium, bull. Ass. fr. de Lichénologie, vol. 44 (2) : 137-184.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2015(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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