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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lécanorales - Stereocaulaceae
Thalle primaire
disparaissant rapidement ; thalle secondaire formé de pseudopodétions
(1-3 cm de hauteur) uniquement constitué de médulle, formant des
coussins de plusieurs cm de Ø. Les pseudopodétions portent des
phylloclades (petites squamules ressemblant aux squamules du thalle
primaire) aplatis, ± profondément lobés et même digités mais jamais très
élargis ou entiers ; ces phylloclades comprennent une médulle et une
couche algale (Trebouxia). Les pseudopodétions portent également
des céphalodies (à Stigonema). Peu attaché au substrat.
Photosymbiote :
algue verte (autre que Trentepohlia) et cyanobactérie (Stigonema) dans des
céphalodies.
Réactions chimiques : phylloclades
K+ jaune, P+
jaunâtre, KC+ violet (sur papier filtre).
Apothécies non terminales,
0,5-1,5 mm de Ø, de brun noirâtre,
rares ou absentes, souvent isolées entre les phylloclades, au début à
disque plan et marginé, brun foncé, puis plus
ou moins convexes, déformées et immarginées à l’état mature.
Asques
octosporés.
Spores hyalines, munies de 3 cloisons,
16-20 x5-6 µm.
Habitat : saxicole, sur roches
non calcaires (calcifuge) ou sur mousses les recouvrant, aéro- à substratohygrophile,
dans des stations à air ambiant plus ou moins humide, non protégées des
pluies, assez bien éclairées mais non exposées au soleil. Assez peu
rare. Étages collinéen, montagnard, subalpin et alpin.
Étymologie :
Stereocaulon vient du grec « stereos » =
dur, solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige
(allusion à la relative rigidité des pseudopodétions) / evolutum
vient du latin « evolvere » = se développer, se déployer
(allusion au fait qu’il forme souvent des coussinets).
Synonymes :
Stereocaulon evolutum
f. laxum (Frey) I. M. Lamb., Stereocaulon lusitanicum H.
Magn., Stereocaulon spissum var. laxum Frey
Remarque
(Jean-Michel Sussey) :
- Stereocaulon
dactylophyllum a des pseudopodétions non
dorsiventraux, des spores à 3-7 cloisons, de 20-40 × 2,5-4 µm et des
réactions K+ jaune, KC– et P+ orange.
- Stereocaulon
vesuvianum a des pseudopodétions non
dorsiventraux avec parfois des soralies au sommet, des phylloclades
peltées à pourtour plus clair que le centre, des réactions K + jaune, KC
– et P + orange.
- Stereocaulon
alpinum et S. grande, ont des
pseudopodétions dorsiventraux très tomenteux, respectivement blanc
bleuâtre et blanc rosâtre.
Bibliographie
- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e édition revue et augmentée
(2017). Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
-
Smith C.
W., Aptroot A., Coppins
B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 –
The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen
Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 169, n° 0070)
- Wirth V., 2013 –
Die Flechten Deutschlands (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart
(Allemagne), 1244 p.
Cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2019-1
par Jean-Michel Sussey |
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