Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL




 
 
 

Stereocaulon evolutum Graewe - [-ID 4-]

Photos Jean-Pierre Gavériaux et Olivier Gonnet - session AFL 2007 - Finistère - (29) -
Photo micro de Jean-Michel Sussey - 31/5/2018 - leg. Christine Valance -
vallée du Mohron - Ardennes - (08) -
Schémas d'anatomie de Juliette Asta - 1962 - Faculté de Grenoble - (sous le texte) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lécanorales - Stereocaulaceae

 

Thalle primaire disparaissant rapidement ; thalle secondaire formé de pseudopodétions (1-3 cm de hauteur) uniquement constitué de médulle, formant des coussins de plusieurs cm de Ø. Les pseudopodétions portent des phylloclades (petites squamules ressemblant aux squamules du thalle primaire) aplatis, ± profondément lobés et même digités mais jamais très élargis ou entiers ; ces phylloclades comprennent une médulle et une couche algale (Trebouxia). Les pseudopodétions portent également des céphalodies (à Stigonema). Peu attaché au substrat.
Photosymbiote : algue verte (autre que Trentepohlia) et cyanobactérie (Stigonema) dans des céphalodies.
Réactions chimiques : phylloclades K+ jaune, P+ jaunâtre, KC+ violet (sur papier filtre).
Apothécies non terminales, 0,5-1,5 mm de Ø, de brun noirâtre, rares ou absentes, souvent isolées entre les phylloclades, au début à disque plan et marginé, brun foncé,
puis plus ou moins convexes, déformées et immarginées à l’état mature.
Asques
octosporés.
Spores hyalines, munies de 3 cloisons, 16-20 x5-6 µm.

 

Habitat : saxicole, sur roches non calcaires (calcifuge) ou sur mousses les recouvrant, aéro- à substratohygrophile, dans des stations à air ambiant plus ou moins humide, non protégées des pluies, assez bien éclairées mais non exposées au soleil. Assez peu rare. Étages collinéen, montagnard, subalpin et alpin.

 

Étymologie : Stereocaulon vient du grec « stereos » = dur, solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (allusion à la relative rigidité des pseudopodétions) / evolutum vient du latin « evolvere » = se développer, se déployer (allusion au fait qu’il forme souvent des coussinets).

 

Synonymes : Stereocaulon evolutum f. laxum (Frey) I. M. Lamb., Stereocaulon lusitanicum H. Magn., Stereocaulon spissum var. laxum Frey

 

Remarque (Jean-Michel Sussey) :

- Stereocaulon dactylophyllum a des pseudopodétions non dorsiventraux, des spores à 3-7 cloisons, de 20-40 × 2,5-4 µm et des réactions K+ jaune, KC– et P+ orange.

Stereocaulon vesuvianum a des pseudopodétions non dorsiventraux avec parfois des soralies au sommet, des phylloclades peltées à pourtour plus clair que le centre, des réactions K + jaune, KC – et P + orange.

Stereocaulon alpinum et S. grande, ont des pseudopodétions dorsiventraux très tomenteux, respectivement blanc bleuâtre et blanc rosâtre.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 169, n° 0070)

- Wirth V., 2013 – Die Flechten Deutschlands (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart (Allemagne), 1244 p.

 

Cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2019-1 par Jean-Michel Sussey

 

 

 

 

▲ observation au microscope (×350) ▲

 

 

▲ les cyanobactéries (Stigonema) se trouvent entre les hyphes issues du pédoncule,

leurs extrémités renflées forment le cortex de la céphalodie ▼

 



 

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