Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Squamarina concrescens (Müll. Arg.) Poelt subsp. concrescens  [-ID 2-]

Photos 1 et 2 Françoise Guilloux - fissures de rochers - session AFL 2005 - Lozère - (48) -
Photos 3 et 4 : Olivier Gonnet - session AFL 2005 en Lozère - (48) -
Texte et photos 5-6 Jean-Michel Sussey - 5/10/2017 -
Villeneuve-Loubet, le dôme de Biot, alt. 50 m - Alpes-Maritimes - (06) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetidae - Lecanorales - Stereocaulaceae
 

Thalle : squamuleux, parfois en rosette, assez épais, donnant l’impression d’être lobé au pourtour. Squamules (3-5 mm de largeur), concaves, verdâtres avec la marge retroussée vers le haut (involutée), portant des isidies plus ou moins noueuses ou simples, se brisant facilement ce qui donne au bord un aspect pulvérulent, blanc et épais. Cortex paraplectenchymateux, bien délimité ; médulle épaisse, crayeuse.

Photosymbiote : algue chlorococcoïde. / 

Chimie : cortex du thalle et médulle K-, C- ; cortex KC-, P- ; médulle KC+ jaune, P- ou P+ jaune ; hyménium et tholus I+ bleu.

Apothécies : (jusqu’à 4 mm de diamètre), à disque lisse, de brun pâle à brun verdâtre et à rebord thallin lisse et épais ; apothécies d’absentes à communes selon la sous-espèce (voir les remarques). Épithécium brunâtre. Hypothécium incolore. Paraphyses à cellules terminales légèrement épaissies.

Spores simples, hyalines, ellipsoïdales, 10-15 x 4-6 µm.

Écologie, répartition : saxiterricole, sur la poussière dans les fentes de rochers plus ou moins calcaires, ou saxicole, sur des rochers plus ou moins calcaires altérés. Dans des stations chaudes, protégées mais exposées au soleil.

 

Remarques

- Squamarina concrescens (Müll. Arg.) Poelt subsp. concrescens, la plus courante, ne possède pas ou très rarement d’apothécies, est saxiterricole et se développe plutôt sur des supports plus ou moins calcaires. Peu commun. De l’étage thermoméditerranéen à l’étage subalpin.

- Squamarina concrescens subsp. cravensis (Clauzade et Cl. Roux) Clauzade et Cl. Roux est très apothéciée et terricole, sur sol argileux décalcifié, dans des pelouses sèches. Rare. Limitée aux étages thermoméditerranéen et mésoméditerranéen inférieur.

 

Étymologie : Squamarina vient du latin « squama » = écaille et du suffixe « ina » = ressemblant à (allusion à la forme des squamules dont est constitué le thalle) ; concrescens vient du latin « cum » = avec et du verbe latin « crescere » = croître (croître ensemble par agglomération, allusion à l’ensemble des squamules agglomérées formant le thalle).

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1973 – Quelques lichens intéressants pour la flore française méridionale (V). Bull. Soc. linn. Provence, 26 : 39 – 55. (p. 50 et 51).

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 713, n° 2).

Nimis P.L. et Martellos S., 2004 – Keys to the lichens of Italy – I. Terricolous species. Goliardiche edit., Trieste, 341p. (p.127, n° 37).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd., A.F.L. édit., Fontainebleau, 1581 p., 2 tomes (p. 949).

Van Haluwyn C., Asta J., Boissière J.-C., Clerc Ph., avec la collaboration de Gavériaux J.-P., 2012 – Guide des lichens de France. Lichens des sols. Belin édit., Paris, 224 p. (p. 86).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2018-2

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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