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Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Rhizocarpaceae
Macroscopie : Thalle crustacé (jusqu'à 8 cm de
diamètre), épilithique, non lobé au pourtour, mais bien
délimité par un hypothalle noir, formant de petites rosettes pouvant
se rejoindre, fendillé-aréolé, brun ou gris brun avec une
légère nuance de gris violet et des apothécies noires au
début peu saillantes puis à la fin plus ou moins saillantes, à disque
plat ou légèrement convexe et un rebord
mince plus ou moins persistant.
Microscopie :
Épithécium de vert olivacé foncé à gris noir. Hypothécium brun rougeâtre
foncé. Spores en général à 1 cloison principale (mais des
cloisons secondaires fines peuvent apparaître dans les cellules de
certaines d'entre elles), incolores (légèrement grise à
maturité), par huit, de 18 - 39 x 11 - 20 µm.
Chimie :
cortex et médulle K- ; médulle I+ indigo,
C+ ou au moins KC+ rouge (acide gyrophorique).
Récolte : Herbier JMS. N°2082 - Date : 23.08.07 Lieu : 29129 Camaret-sur-Mer,
presqu'île de Crozon, pointe de Pen Hir, alt. 30 m, sur rocher acide
émergeant au ras du sol.
Écologie, répartition : Saxicole, calcifuge. Très commun dans
des sites exposés à la lumière et aux intempéries, sur les rochers et
les cailloux ou les galets sur le sol en bord de mer, dans le nord et
l'ouest de l'Europe.
Espèce assez commune sur le littoral atlantique et celui
de la Manche, non menacée.
Étymologie :
Rhizocarpon
vient du grec “rhizo” = racine, rhizome, et de “carpo” =
fruit, semence, spore ; richardii en hommage au lichénologue
Ricgard ; constrictum vient du latin
“constrictus” = lié, étranglé, resserré, compact (sans doute parce
qu'il est toujours entouré par une large ligne hypothalline noire).
Remarques
: Les réactions de l'exemplaire récolté sont C+ rouge fugace (médulle du thalle) et C- et KC- (cortex du thalle). Il
s'agit d'un lichen essentiellement maritime des côtes atlantiques et des
mers du nord de l'Europe. Cependant il a été trouvé sur le littoral
atlantique espagnol dans la région de Séville et en région
méditerranéenne près de la Ciotat, calanque de Figuerolles dans les
Bouches du Rhône.
La
sous-espèce richardii, beaucoup plus rare, s'établit à
l'intérieur des terres, loin des influences maritimes ; elle s'en
distingue en outre (Clauzade et Roux, 1985 : 671) par ses spores
devenant assez rapidement brunes, à cloisons secondaires plus nombreuses
(spores à la fin submurales ou même murales). Elle n'est connue avec
certitude qu'en France, dans les Deux-Sèvres (Richard, 1878 : 37;
localité type : Champbrille, sur micaschiste) et la Seine-et-Marne (Boissière,
1990 : 191). Les deux sous-espèces ne sont pas distinguées par Purvis et
al. (1992) dont la description correspond à la subsp. constrictum.
Bibliographie
- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e édition revue et augmentée
(2017). Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
-
Bricaud O., Coste C., Ménard T., et Roux C., 1991 - Champignons
lichénisés et lichénicoles de la France méridionale (Corse comprise) :
espèces nouvelles et intéressantes (V). Bull. Soc. linn.
Provence, 42 : 141 - 152 (p. 149, n° 54).
- Purvis O. W.,
Coppins B. J., Hawksworth D. L., James P. W. et Moore D. M., 1992.
The lichen flora of Great Britain and Ireland.
Natural History Museum Publications and British Lichen Society,
London, 710 p. (p. 540, n° 25). |
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