Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé,
épilithique, mince, continu ou aréolé (et peu visible quand il est en
mauvais état), grisâtre ou brunâtre, assez bien délimité mais rarement
par une ligne hypothalline.
Photosymbiote : algue
verte autre que Trentepohlia.
Chimie :
épithécium et couronne parathéciale K+ violet clair, C+
violet, N+ violet rose.
Apothécies :
(0,2-0,6 mm de diamètre) assez nombreuses, zéorines,
à disque plan de brun foncé à noir et non pruineux, à rebord propre
persistant et rebord thallin gris blanchâtre peu épais et parfois
disparaissant plus ou moins rapidement. Rebord thallin rempli de
nombreuses cellules d’algue verte.
Épithécium brun plus ou moins clair.
Hyménium, dépourvu de gouttelettes d’huile et dépourvu de
cristaux ou munis de rares cristaux de petite taille.
Hypothécium incolore.
Paraphyses simples ou légèrement ramifiées avec les
cellules terminales un peu renflées (2-5 µm d’épaisseur).
Spores polariloculaires,
incolores, par huit, de 11-15 × 6-9 µm avec un épaississement équatorial
très court de 0,5-2 µm.
Écologie, répartition :
Saxicole, calcicole. Sur des supports plus ou moins calcaires. Dans des
stations à air ambiant plus ou moins humide, bien éclairées, exposées à
tous les temps et même directement au soleil. Étages montagnard et
subalpin.
Très rare.
Il existe quatre stations connues en France à ce jour : une dans le
département 04 (Haut-Verdon), deux dans le 06 (Roya-Bévéra et Haut-Var)
et celle décrite ci-dessus dans le 74 (Faucigny).
Étymologie :
Caloplaca
vient du latin « calo » = beau et du grec « placos » =
plaque, croûte ; atroalba vient du latin « atro »
= noir mat, et du latin « alba » = blanc mat (allusion à ses
apothécies à disque plus ou moins noir mat et à son rebord thallin plus
ou moins blanc mat).
Remarques
Pyrenodesmia variabilis
a un thalle épilithique, fendillé-aréolé, assez épais, souvent sombre et
des apothécies lécanorines plus grandes (0,2-1,2 mm de diamètre) et des
spores à épaississement équatorial plus long (2-6 µm).
Pyrenodesmia heligeoides a un
thalle épilithique, fendillé - aréolé, des apothécies lécidéines plus
grandes (0,2-1 mm de diamètre), des spores à épaississement équatorial
plus long (5-7,5 µm) et un épithécium et un hyménium remplis de
gouttelettes d’huile.
Pyrenodesmia alociza
a un thalle
endolithique, des apothécies lécidéines
plus grandes (0,2-1 mm de diamètre) et souvent pruineuses, des spores à
épaississement équatorial plus long (2-6 µm)
et un hyménium rempli de
petits cristaux entre les paraphyses.
Pyrenodesmia albopruinosa
a un thalle
endolithique, des apothécies lécanorines plus grandes (0,3-1 mm de
diamètre) et pruineuses, des spores à
épaississement équatorial plus long (2-6 µm)
et un hyménium sans cristaux entre les paraphyses.
Pyrenodesmia chalybaea a un
thalle épilithique, fendillé-aréolé, entouré par une ligne hypothalline
noire, des apothécies aspicilioïdes plus grandes de (0,2-1,2 mm de Ø),
parfois pruineuses, des spores à épaississement équatorial plus long
(3-6 µm) et un hyménium sans cristaux.
Bibliographie:
Roux C., 2018. Clé des Caloplaca. Version
provisoire (v.15), inédit, 126 p.
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
Roux C., Bauvet C., Bertrand M., Bricaud O., 2012.
Inventaire des lichens et des champignons lichénicoles du parc national
du Mercantour n°4 – Secteur du Haut Var. A.F.L. édit.,
Fontainebleau, 1 – 69 (p. 62).
Zahlbruckner A., 1931. Catalogus Lichenum Universalis 7 :
1-784 (p.68).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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