Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecideales - Lecideaceae
Thalle : crustacé, épilithique,
non lobé au pourtour, très mince
(0,1 – 0,4 mm d’épaisseur), au début plus ou moins continu puis
fendillé-aréolé, à aréoles planes, blanchâtre ou grisâtre assez
clair. Hypothalle très mince, peu visible, de bleuâtre à noirâtre.
Photosymbiote :
algue protococcoïde
autre que Trentepohlia.
Chimie : cortex et médulle K-, C-, KC-,
P- ; épithécium N± pourpre ; tholus de l'asque I+ bleu. Sous microscope
H2O + KOH : absence de gouttelettes d’huile.
Apothécies :
(jusqu’à 2 mm de diamètre) saillantes dès le début, à disque plan
puis devenant convexe à maturité et à rebord bien visible,
disparaissant plus ou moins avec l’âge. Pruine parfois présente sur le
disque.
Pycnides (d’environ 0,6 mm
de diamètre) noires, et souvent avec plusieurs ostioles.
Microscopie :
Épithécium brun verdâtre ou brun. Hypothécium brun rouge
ou brun. Excipulum brun vert foncé.
Spores ellipsoïdales, simples,
incolores, par huit, de 15-21.5 × 7.5-12.5 µm avec un halo de 1,5-2,5 µm
d’épaisseur.
Pycnidioconidies simples,
incolores et étroites, de 8-11 × 1 µm.
Écologie,
répartition : Saxicole, calcifuge. Sur
les pierres au sol ou sur les blocs de rochers siliceux. Dans des
stations à air ambiant humide, bien éclairées, et moyennement exposées
au soleil. Sur des sites (combes à neige ou pierriers) soumis à
écoulements temporaires d’eau lors de la fonte des neiges ou autres. De
l’étage collinéen à l’étage alpin.
Extrêmement rare
dans les Alpes, mais non rare en
Bretagne.
Thalle
présenté : trouvé sur une pierre de granite
sur le sol dans une combe à neige exposée au sud-est, le 25.06.15. à
Chamonix-Mont-Blanc, ancienne gare supérieure de l’Index, alt.
2350 m. (Première découverte en France). Leg. J.-M. SUSSEY et F. DROUARD,
dét. C.C.M. par Ph. URIAC
2018.09).
Étymologie :
Porpidia
vient du grec
« porpe » = anneau et du grec
« idios » =
propre à, caractéristique (allusion
à la tache blanche que forme le
thalle sur le substrat – Körber 1855 : 221) /
irrigua vient du latin
« irriguus » = arrosé, irrigué, trempé (allusion à l’écologie du
lichen qui se développe dans des sites à écoulements d’eau saisonniers
ou temporaires).
Remarques
: Porpidia
contraponenda qui lui est très proche a des apothécies partiellement
immergées dans le thalle et même parfois complètement immergées.
Porpidia cinereoatra est le seul des trois à posséder de l’acide
confluentique mis en évidence par la réaction H2O + KOH par l’apparition
de gouttelettes d’huile tout autour de la coupe de l’apothécie.
Cependant à l’expérience, il s’avère que cette réaction n’est pas fiable
(comm. pers. de ROUX, 2019) et que les seules véritables façons de bien
les déterminer, c’est soit par l’étude de l’ADN, soit plus simplement
par la chromatographie sur couche mince (CCM).
Bibliographie
CLAUZADE
et ROUX Cl., 1985.
Likenoj de Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest,
nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
ROUX C.
et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit.
Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
ORANGE, 2014 – Porpidia irrigua, a new species related to P.
contraponenda.
The
Lichenologist,
46(3) : 269 – 284 (p. 280 – 284)
Cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2019-1
par Jean-Michel Sussey |
|