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Ascomycota -
Lecanoromycetes -
incertea sedis ? (attente d'études phylogénétiques)
Thalle :
crustacé, très mince, ± indistinct,
non lobé au pourtour et sans
ligne hypothalline, épiphléode, de blanchâtre à grisâtre, peu
visible, souvent mélangé avec des bryophytes du genre
Frullania.
Photosymbiote : algue verte (autre que
trentépohlia).
Chimie :
thalle K-, C-, KC- ; épihyménium K+ rouge ;
pruine sur les apothécies K+
pourpre ; hyménium et sommet des asques jeunes I+ bleu, puis I- à
maturité.
Apothécies
: 0,2-0,5 mm de
diamètre, assez nombreuses, dispersées, appliquées ou à
demi-immergées, à disque recouvert d’une pruine orange,
grossière, persistante, et à rebord mince au début puis
disparaissant très rapidement. Épithécium brunâtre orangé.
Hyménium incolore de (60)80-100 µm d’épaisseur. Hypothécium d’incolore à
brun clair ; au-dessous s’observent des cellules d’algue protococcoïde
de type Trebouxia. Paraphyses (1-1,5 µm de diamètre) un peu plus
épaisses et très ramifiées vers le sommet chapeauté par des grains de
pigment orange. Asques 50-60 x 15-25 µm, muni d'un
évident dôme apical I+ bleu au départ mais
devenant I- à maturité, contenant un très grand nombre d'ascospores (entre
100 et 200).
Spores globuleuses,
unicellulaires, incolores, nombreuses, de (2,5)3-4(5) µm de diamètre.
Pycnides en général absentes,
apparaissant assez nombreuses et blanchâtres, lorsque présentes, sur des
thalles bien développés. Pycnidioconidies arrondies de 3 µm de diamètre.
Habitat :
sur tronc de feuillus, espèce plutôt hygrophile. L'échantillon photographié a été
récolté (et déterminé) par Jacques Lagabrielle
en bordure d'un étang à Harrich en Moselle sur un érable plane (Acer platanoides), au niveau des fissures de l'écorce, principalement les
fissures verticales où s'écoulent les eaux de pluies ; sur arbre isolé,
versant exposé aux pluies dominantes, en pleine lumière à une altitude
de 270 m. Cette espèce ne dépasse pas l'étage collinéen.
Étymologie : Piccolia
nom donné par A. MASSALONGO en hommage à Gregorio PICCOLI,
naturaliste italien
vivant à Vérone au 18e siècle ;
ochrophora vient du latin « ochra » ocre et du grec
« phor » = qui porte (allusion à la couleur de ses apothécies).
Synonymes
: Biatorella ochrophora
(Nyl.) Arnold,
Lecidea ochrophora
Nyl.,
Strangospora
ochrophora
(Nyl.) R.
A. Anderson.
Remarque
: Le genre Piccolia est surtout fréquent au
niveau des tropiques. En France, cette espèce très discrète, à apothécie
de 0,2-0,3 mm de Ø, passe facilement inaperçue.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985
– Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot. Centre-Ouest,
n° spéc. 7, S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 204, n° 1).
Hafellner J., 2004
– A revision of Maronella laricina and Piccolia ochrophora.
Symb. Bot. Ups. 34(1): 87 – 96 (p.91 – 93).
Roux C. et coll., 2017 –
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e éd. A.F.L. édit., Fontainebleau, 1581 p. 2
tomes (p. 753).
Smith C.
W., Aptroot A., Coppins
B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009
– The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen
Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 706, n° 1373).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-2
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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