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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Peltigerales - Peltigeraceae
Thalle
: foliacé,
15-20 cm de Ø,
rigide, très cassant quand il est sec, avec des lobes (2-3 x 10 cm)
imbriqués, courbés à l'extrémité, à marge irrégulière et ascendante ;
face supérieure bleuâtre, verdâtre à gris brunâtre devenant d'un beau
bleu-vert au contact de l'eau, feutrée-tomenteuse vers les bords ; face
inférieure en grande partie brun pâle (± sombre), noirâtre vers le
centre et blanchâtre vers la marge ; veines absentes ou ± indistinctes ;
à épais feutrage,
brun ou gris brunâtre, devenant blanchâtre à la marge, présentant,
par places, de petites zones lenticulaires ou polygonales blanches
ressemblant aux cyphelles des Sticta. Rhizines éparses,
fasciculées et confluentes, brun
foncé au centre, brun clair sur les bords, ayant 3 mm de longueur.
Photosymbiote :
cyanobactérie (Nostoc disposés en petits groupes). Le
Nostoc de la couche photosynthétisante du thalle de ce
Peltigera n’est pas en chaînettes comme dans les Collemataceae,
mais en amas car les hyphes du mycosymbiote disloquent la chaîne de
cellules du Nostoc. Leur couleur peut varier du vert clair au
bleu-vert.
Chimie :
R-.
Apothécies :
rarement présentes, disque brun noirâtre, d'abord étalé, ensuite
retourné vers le dessous ou non. Spores aciculaires,
à 3-7 cloisons, incolores, par
huit,
52-70 x 2,5-6,5 µm.
Habitat :
espèce terricole (sur sol humifère ou non), saxicole calcifuge, souvent parmi les
mousses, assez aérohygrophile, euryphotique, non ou
peu nitrophile. De l’étage
mésoméditerranéen à l’étage alpin. Espèce peu commune.
Étymologie : Peltigera
vient du grec « pelt » = petit bouclier ; malacea
vient du grec « malacos » = mou, moelleux.
Synonymes : Peltidea malacea
Ach., Peltigera canina var. malacea (Ach.) Branth et Rostr.,
Peltigera malacea var. microloba Lamy.
Remarque :
espèce
caractérisée par sa face supérieure feutrée-tomenteuse près des marges,
ses marges retournées vers le haut, ses veines absentes ou peu
distinctes.
Peltigera aphtosa,
P. britannica et P. elisabethae, eux aussi, n’ont pas la
face inférieure veinée et possèdent des zones lenticulaires blanches,
mais les deux premiers ont pour photosymbiote une cyanobactérie du
genre Coccomyxa et P. elisabethae, à Nostoc,
possède des schizidies.
Bibliographie
Ahti T., Jørgensen P. M.,
Kristinsson H., Moberg R., Søchting U., et Thor G., 2007 – Nordic
lichen flora, vol. 3, Cyanolichens. AB édit.,
Uddevalla, 219 p. (p. 122, n° 17 et p. 196).
Clauzade G. et Roux C., 1985 –
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc.
7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p.
569, n° 13).
Martinez Moreno
M. I., 1999 – Taxonomia del género Peltigera Willd. (Ascomycetes
liquenizados) en la Peninsula Ibérica y estudio de sus hongos
liquenicolas. Real jardin botanico édit., Madrid, 15 : 200
p. (p. 107, n° 14).
Roux C. et coll., 2017 –
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e éd., Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p., 2 tomes (p. 699).
Van Haluwyn
C., Asta J., Boissière J.C., Clerc Ph. et Gavériaux J.-P., 2012 –
Guide des lichens de France. Lichens des sols. Belin édit., Paris,
240 p. (p. 36).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-2
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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