|
Ascomycota - Lichinomycetideae -
Lichinales - Peltulaceae
Thalle
: épilithique, presque foliacé, formé de squamules de 4-15 mm de Ø,
ombiliquées, de forme irrégulière, brun foncé, séparées à ± rapprochée les unes des autres,
parfois même ± imbriquées ; portant des soralies marginales gris
bleuâtre. Face inférieure de brun clair à jaune rougeâtre, lisse.
Soralies bleuâtres, marginales.
Photosymbiote :
cyanobactérie chroococcoïde à grosses cellules
± globuleuses, de 6-12 x 3-10 µm.
Chimie :
R-.
Apothécies
: (0,5-1 mm) au début enfoncées dans le thalle puis
légèrement saillantes, à disque rougeâtre et rebord thallin épais et
persistant, mais presque toujours absentes. Remarque : Les
primordiums d’apothécies, complètement enfoncés dans le thalle et
recouverts d’une pruinosité bleuâtre ne doivent pas être confondues avec
des soralies. Spores simples, incolores, par vingt-quatre au moins, de 5-10 x 4-5 µm.
Écologie, répartition : Saxicole, calcifuge. Sur
parois inclinées ou verticales de roches siliceuses soumises à des
écoulements temporaires d’eau de pluie, dans des stations très exposées
au soleil, à l’air ambiant sec. Étages thermo et mésoméditerranéen,
collinéen et, rarement, montagnard inférieur. Espèce commune dans le
Midi méditerranéen, caractéristique du Peltulion euplocae (voir Ménard
2009).
Étymologie :
Peltula vient du latin «pelta» = pelte, petit bouclier en cuir,
en forme de croissant porté par les Thraces et les Amazones et du
suffixe latin «ula» = diminutif (en rapport à la forme des squamules
ombiliquées) ; euploca vient du grec «plocè» = assemblage de tons
différents et du préfixe latin «eu» = beau, bon (sans doute à cause du
mélange des couleurs très variables des squames).
Synonymes :
Anema veronense (A. Massal.), Endocarpon maravignae Torn.,
Guepinella myriocarpa Bagl., Guepinia polyspora
Hepp, Heppia dermatocarpea Räsänen, Heppia
euploca (Ach.) Vain., Heppia guepinii (Delise) Nyl.,
Heppia guepinii f. nigrolimbata Nyl., Heppia
nigrolimbata (Nyl.) Nyl., Heppia polyphylla B. de Lesd.,
Heppia ruinicola Nyl., Heppia tenebrata Nyl.,
Omphalaria veronensis A. Massal., Peltula
guepinii (Delise) Gyeln., Peltula ruinicola (Nyl.)
Gyeln., Thyrea veronensis (A. Massal.) A. Massal.
Remarques :
- Les Peltulaceae ont des thalles squamuleux à structure homéomère
dans lesquels les cyanobactéries sont groupées en amas globuleux.
- Les
apothécies jeunes, quand elles existent, sont enfoncées dans le thalle
comme chez le pyrénolichens.
- Peltula obscurans qui a sensiblement la même
écologie n’a pas de soralies.
- Peltula euploca est quelquefois parasité par un
lichen très rare Glyphopeltis ligustica.
Cette espèce a fait l'objet d'une des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2011_2
par Jean-Michel Sussey |
|
|