Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 

Opegrapha conferta Anzi = Opegrapha confluens [-ID 4-]

Photos 1-3 et texte Jean-Michel Sussey - 19/09/2002 - Port-Bourgenay. Bord de mer - Vendée - (85) -
Photos 4-6 Olivier et Danièle Gonnet - 10/10/2018 - Ajaccio, Pointe de la Parata, alt.5 m - Corse - (20) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Arthoniales - Opegraphaceae
 

Thalle : crustacé, très mince, blanchâtre ou grisâtre quand il est visible, très souvent indistinct.

Photosymbiote : Trentepohlia.  

Chimie : K- ou K+ légèrement jaune (bord de la lirelle et cortex du thalle), C– et KC– (cortex du thalle),

P- (cortex du thalle), I + bleu (sommet des asques et paraphyses, sous microscope)

Apothécies : en forme de lirelles noires, allongées (0,5 – 1,5 × 0,3 – 0,5 mm), non pruineuses, isolées ou souvent groupées en amas difformes ou en forme d’étoiles.

Microscopie : Excipulum fermé à la base (mais non en forme de pilier). Spores plus ou moins clavées, à trois cloisons, à cellules rectangulaires, incolores, par huit, de 15 – 24 × 4 – 6 µm. Pycnidiospores de 6-7 × 1 µm, en bâtonnet.

Habitat : Saxicole, calcifuge. Souvent dans des petites fissures, sur les parois verticales ou inclinées, ± à l’abri, de blocs de rochers siliceux très cohérents ou se délitant. Dans des stations à atmosphère humide, ± ombragées. Commun sur les côtes atlantiques et méditerranéennes, en bord de mer, sur les rochers arrosés par les embruns mais plus rare ailleurs. Étages adlittoral, collinéen et montagnard. Du nord de l'Europe à la Sardaigne.

 

Récolte : Herb. JMS. N°1615

- Date : 12.09.02 Lieu : 85440 Talmont-St-Hilaire, Port-Bourgenay. Bord de mer. Alt. : 2 m.

- Support du spécimen : Granite qui se délite.

 

Étymologie ; Opegrapha a été créé par Alexander von Humboldt et vient du grec « ope » = fossé, trou, ouverture et du grec « graph » = écriture ; les lirelles ressemblent à une écriture gravée dans le thalle et le support ; « ope » ne convient pas très bien selon Antoine Fée puisque les lirelles sont en général en relief sur le thalle ; conferta vient du latin « conferta » = rapproché, entassé, serré (allusion au fait que les lirelles sont souvent groupées en amas).

Synonymes : Opegrapha confluens (Ach.) Sitzenb., Opegrapha lithyrga var. confluens Ach.

 

Remarques : Si les lirelles sont plus grandes (jusqu’à 3 mm de longueur) et l’excipulum fermé à la base et en forme de pilier, c’est alors Arthonia calcarea (calcicole). Opegrapha trifurcata également calcicole a des lirelles non groupées en amas, en forme d’étoile à trois branches.

 

Bibliographie :

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 542, n° 39).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 243, n° 492).

Purvis O. W., Coppins B. J., Hawksworth D. L., James P. W. et Moore D. M., 1992 – The lichen flora of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 710 p. (p. 412, n° 21) Opegrapha saxatilis.

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2è éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 662).

 

cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2017_2 par Jean-Michel Sussey

 

 

 [Retour à la liste des espèces] - [Retour au sommaire]