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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Lecanoraceae
Thalle : crustacé
(jusqu’à 0,5 mm d’épaisseur) blanc, non lobé au pourtour
ou légèrement lobulé, fendillé-aréolé, parfois entouré
d’une ligne hypothalline partielle noirâtre ou un peu verdâtre.
Photosymbiote : algue
verte (autre que trentépohlia).
Chimie : thalle K-,
C-, KC-, P- ; épithécium, la partie superficielle du parathécium et du
cortex de l’amphithécium N+ brun rouge ; tholus I+ bleu (avec une masse
axiale I-).
Apothécies (0,2 – 0,5
mm) à disque au début concave puis plan ou légèrement convexe, brun
clair, brun vert bleuâtre ou presque noir et rebord thallin mince,
blanc. Apothécies enfoncées dans le thalle au début, devenant à
demi-saillantes, souvent contigües, par deux ou trois par aréoles.
Souvent présence de nombreuses pycnides à ostiole
bleu-vert, entièrement enfoncées dans le thalle, lorsque les apothécies
sont absentes ou peu nombreuses.
Épithécium de brun clair à brun verdâtre, à
périphérie pigmentée de vert bleuâtre et contenant de gros
cristaux anguleux solubles dans N ; couronne parathéciale
concolore à la périphérie de l’épithécium. Hypothécium incolore.
Spores ellipsoïdales, simples ou quelquefois à une cloison,
incolores, par huit, de (9) 9,5-12 (15) × 5-7 µm. Spores vivantes
remplies de guttules lipidiques petites ou grandes. Pycnidioconidies
falciformes (en forme de faux), à base élargie et arrondie, à sommet
plus ou moins pointu, de 14-20 × 1 µm.
Écologie, répartition
: Saxicole calcicole ou parfois calcifuge. Sur des roches
calcaires ou des roches silicatées (surtout basiques) dans des stations
bien éclairées, exposées au soleil et à la pluie ainsi qu’aux embruns
salés. Assez commun sur le littoral méditerranéen. De l’étage adlittoral
à l’étage thermo ou mésoméditerranéen.
Remarques
Myriolecis bandolensis est très variable selon la
région et le support, mais aussi selon qu’il a été ou non brouté par les
gastéropodes et qu’il a repoussé ou non. Par exemple, il est blanc sur
calcaire et blanchâtre ou légèrement grisâtre sur roche basaltique. Les
apothécies varient, parfois sur un même thalle, du brun clair au brun
vert bleuâtre sombre ou au noirâtre plus ou moins vert bleuâtre
Myriolecis albescens (Hoffm.),
Sliwa, Zhao Xin et Lumbsch est une espèce très proche de M.
bandolensis mais non maritime, à thalle blanc ou blanchâtre,
aréolé-granuleux ou aréolé-squamuleux, ordinairement peu étendu, portant
dans sa partie centrale de nombreuses apothécies, souvent groupées,
saillantes, à disque brun, le plus souvent clair, parfois pruineux et
rebord blanc concolore au thalle, le disque et le rebord étant dépourvus
de vert de bandolensis.
Myriolecis actophila, qui
est marin, situé dans la zone supralittorale (battue par les vagues,
donc plus bas dans la zonation marine), est calcifuge. Son thalle est
fendillé, de couleur crème avec un hypothalle vert bleu bien développé
et des apothécies moins nombreuses, saillantes et rétrécies à la base, à
disque vert-noir dès le début.
Lecanora helicopis,
calcifuge, également dans la zone supralittorale, a un thalle gris (de
moyen à sombre), des apothécies saillantes, noires, à rebord
disparaissant à la fin, à épithécium N- et K+ jaune, et des spores qui
semblent être souvent à une cloison.
Étymologie : Myriolecis vient du grec « murias »
= nombreux, grand nombre et du grec « lékos » = assiette, écuelle
(allusion aux nombreuses apothécies des espèces du genre) ;
bandolensis vient de la cité de Bandol dans le Var et du
suffixe latin «ensis» = désignant l’origine (le premier
exemplaire ayant été découvert par G. Clauzade à Port-d’Alon près de
Bandol en 1953).
Synonymes : Lecanora albescens var. bandolensis (B.
de Lesd.) Clauzade et Cl. Roux. Lecanora bandolensis B. de Lesd.
Bibliographie
Bertrand M., Roux C. et Barbero M., 2010 – Lecanora
bandolensis B.de Lesd., une espèce peu connue. Bull. Ass. fr.
Lichénologie, 35 (1) : 1 – 16.
Bouly de Lesdain M., 1954 – Notes lichénologiques.
N° XXXIX. Bull. Soc. bot.
Fr., 101 (5 – 6) : 222 – 226.
Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. édit.,
St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 417, n° 83).
Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd., Édit.
Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.,
2 tomes (p. 633).
- Photos
complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-2
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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