Ascomycota -
Dothideomycetes -
Pleosporales - Dacampiaceae
Thalle : en général
noduleux-verruqueux recouvrant les mousses lui servant de support,
devenant parfois foliacé et lobé au pourtour ; lobes de 1 – 3 mm
de large, brun foncé olivacé presque noir, gélatineux quand ils
sont humides.
Photosymbiote :
cyanobactéries du genre Nostoc dans un thalle à structure
homéomère.
Chimie : thalle et
médulle sans aucune réaction significative avec les réactifs chimiques
utilisés habituellement en lichénologie. Périspore se dissolvant dans K.
Apothécies (0,2-0,4 mm de diamètre) assez souvent
nombreuses, globuleuses, à l’intérieur du thalle puis
émergeant à la surface en prenant plus ou moins la forme d’un périthèce,
puis se transformant en apothécie lécanorine à disque brun-rouge et
rebord thallin bien visible. Parfois présence de pycnides.
Observation au microscope :
Épithécium brunâtre, hyménium et
hypothécium incolores.
Spores ellipsoïdales ou subglobuleuses,
simples, avec une périspore gélatineuse, incolores, par huit, de 8-20 × 8-15 µm. Paraphyses nombreuses.
Pycnidiospores bacilliformes de 2-3 × 0,5-1 µm.
Écologie, répartition :
Muscicole, terricole ou rarement saxicole (surtout sur mousses
mortes ou mourantes). Dans des stations à air ambiant et supports
humides, bien éclairées et parfois au soleil. De l’étage collinéen à
l’étage alpin, rarement au supra-, très rarement au méso-méditerranéen.
Assez rare.
Remarques:
Le genre Lempholemma est caractérisé par son photosymbiote du
genre Nostoc, l’absence de cortex différencié (para ou
prosoplectenchymateux), des apothécies lécanorines et des spores non
cloisonnées à maturité.
Dans ce genre L. polyanthes peut être confondu
avec L. chalazanum qui se différencie par son thalle à face
supérieure plus lisse et ses spores bien plus longues, de 20-33 × 9-15
µm. D’autres espèces de ce genre se distinguent plus facilement par leur
face supérieure plus ou moins recouverte de granulations.
Étymologie : Lempholemma
selon Frank S. Dobson
viendrait de « lempho » = gluant et de « lemma » = écaille
(allusion à la forme des lobes comme des écailles et à la consistance
gélatineuse du thalle) / polyanthes vient du grec
« poly » = plusieurs, nombreux et du grec « anthos » = fleurs
(multiflore, probablement en raison de ses nombreuses apothécies).
Bibliographie
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
- Nimis P.L. et Martellos S.,
2004. Keys to the lichens of Italy – I. Terricolous species. Goliardiche
édit., Trieste, 341p. (p.90).
-
Smith C. W.,
Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O.
L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 - The
lichens of Great Britain and Ireland. The
British Lichen Society and the Natural History
Museum Publications édit., London, 1046 p.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2021-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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