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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Lecanoraceae
Thalle : crustacé,
épisubstratique, squamuleux, 5-30 mm de diamètre, jaune brunâtre clair,
face inférieure donnant naissance à des cordons rhizineux
dépassant parfois 10 mm de long, de 0,1-0,4 mm de large, se ramifiant et
s’allongeant dans les fissures de la roche. Pas de cortex inférieur.
Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia.
Chimie :
cortex supérieur du thalle et cortex de l’amphithécium K+ et KC+
(jaune), C–, P–, à acide usnique ; médulle du thalle et cordons
rhizineux K–, C–, KC–, P–, sauf les parties rosâtres plus ou moins
violacées, K + (rouge violacé),
Apothécies :
lécanorines,
de 1-4,5 mm de diamètre, isolées sur certaines jeunes squamules, mais
ensuite par plusieurs ou généralement nombreuses sur les squamules bien
développées. Bord
thallin assez épais (0,3-0,5 mm) et un peu saillant, concolore au
thalle, plus clair que le disque, persistant, simple puis plus ou moins
sinueux ; pas de bord propre visible.
Paraphyses extrêmement
cohérentes (réunies entre elles par une couche gélatineuse ou gélin),
distinctement cloisonnées, peu ramifiées, çà et là anastomosées, de
1,5-2 µm d’épaisseur à la base et de 3-4,5 µm au sommet, entourées de
granules cristallins nombreux dans leur partie terminale, peu nombreux
au-dessous, absents dans leur tiers inférieur.
Ascospores
hyalines, à paroi assez épaisse (d’environ 0,5-1 µm), de (8)9,5-11,0-12,5(14,5) ×
(4,5)5-6,1-7(7,5) µm, à rapport longueur sur largeur de (1,3)1,6-1,8-2(2,4).
Pycnides entièrement
incolores, entièrement enfoncées dans le thalle, ellipsoïdales,
d’environ 80 × 60 µm, uniloculaires. Conidies aciculaires,
légèrement courbes, de 17-28 × 0,5-1 µm.
Habitat :
espèce saxicole, sur rochers de schistes non calcaires facilement
exfoliables, plus ou moins riches en métaux lourds, calcifuge,
métallophile, subneutrophile, xérophile, peu ou pas stégophile,
héliophile, héminitrophile. Étages montagnard supérieur et subalpin.
Ombroclimats humide et hyperhumide.
Espèce très rare, patrimoniale
d’intérêt international, en danger critique d’extinction.
Remarque :
Lecanora rhizinata
se distingue
des Rhizoplaca notamment par l’absence de cortex inférieur.
L. rhizinata
appartient à
la section Petrasterion et à la sous-section
Concolores ;
L. rhizinata
se distingue aisément par ses cordons rhizineux, par l’extrême
irrégularité de la partie inférieure du cortex du thalle, par son
pigment rose plus ou moins violacé, K + (pourpre), et par son adaptation
à la colonisation des schistes non calcaires facilement exfoliables.
Bibliographie
- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e édition revue et augmentée
(2017). Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
- Roux Cl.,
2009. Présence de Lecanora rhizinata Poelt,
Barreno et Rico au mont Aigoual (SE de la France) ;
bull. Ass. fr. Lichénologie, 34(1) : 1-9.
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