Ascomycota -
Lecanoromycetidae - Lecideales - Lecideaceae
Macroscopie : crustacé,
épisubstratique, non lobé au pourtour, épisubstratique,
aréolé-verruqueux, formé d’aréoles plus ou moins convexes, à la face
supérieure souvent un peu rugueuse, peu épais, d’un beau rouge
ferrugineux
(présence d'oxydes de fer dans le cortex).
Apothécies (0,5-1,5 mm
de Ø) lécidéines, noires, saillantes,
souvent par 1-3 entre les aréoles, à disque plan ou un peu
convexe, rugueux, velouté et à rebord propre persistant,
concolore au disque.
Photosymbiote :
algue verte autre que Trentepohlia.
Chimie :
thalle K-, KC-, C-, P- ; médulle et hyménium I+ bleu ;
tholus légèrement I+ bleu très clair avec ménisque ou
petit tube apical nettement bleu ; épithécium, hyménium et subhyménium
N+ pourpre sous microscope.
Microscopie
: Épithécium vert bleu
vif ou vert noir vif, hyménium de 40-60 µm de haut, incolore ou vert
extrêmement clair, subhyménium de vert de gris jusqu’à vert bleu ;
hypothécium brun clair ou plus souvent brun foncé ; excipulum avec
cortex épais, de noir brun jusqu’à noir vert.
Spores ellipsoïdales,
simples, incolores, par huit, de 8-15 × 5-7 µm.
Pycnidioconidies bacilliformes de 8-12 × 1 µm.
Habitat :
sur roches non calcaires contenant ± de l'oxyde de fer.
Dans des stations bien éclairées et
exposées à tous les temps, à air ambiant humide. De
l’étage montagnard à l’étage alpin.
Assez commun. Non menacé.
Étymologie : Lecidea
vient du grec « lecos » = écuelle, assiette et
du suffixe latin « idea » = qui ressemble à, qui à l'apparence de
(allusion aux apothécies qui ressemblent à une assiette) ;
silacea vient du latin « sil » = argile jaune
rouge et du suffixe latin « acea » = qui indique la
ressemblance (allusion à la couleur ocre de certaines argiles).
Remarque :
confusions possibles avec des espèces saxicoles, calcifuges à thalle
rouge ferrugineux, avec des apothécies noires, des spores incolores et venant
également sur des roches riches en oxydes de fer.
- Tremolecia atrata à
thalle fendillé-aréolé, apothécies légèrement plus petites, lisses, enfoncées dans les aréoles
et à faux rebord thallin ; épithécium verdâtre
devenant rougeâtre dans l'acide nitrique ; spores simples.
- Rhizocarpon oederi à
apothécies umbonées, spores à 3 cloisons transversales à submurales.
- Acarospora
sinopica, à thalle rouge ferrugineux,
porte de nombreuses apothécies brun sombre ou noirâtres, punctiformes,
par plusieurs dans les aréoles et à spores nombreuses (environ par 200
dans chaque asque sur une coupe optique), simples et incolores.
Bibliographie
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p. (p.
457, n° 48).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p.366, n° 848).
Poumarat S., 2016 – Mycologie et
lichénologie en Catalogne nord.
http://mycologie.catalogne.free.fr/cadre.htm
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P.
A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British
Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 518, n° 0772).
Wirth V., 1995 – Die Flechten
Baden-Württembergs (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p. (p.
516).
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e
édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
- Asta J., Van Haluwyn C. et M.
Bertrand, 2016. Guide des lichens de France, lichens des roches,
éditions Belin, 384 p.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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