Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 
 
 

Hypogymnia tubulosa (Schaer.) Hav. - [-ID 1-] 
= Hypogymnia physodes var. tubulosa (Schaer.) Walt. Watson = Parmelia ceratophylla var. tubulosa Schaer.
= Parmelia physodes var. tubulosa (Schaer.) Müll. Arg. = Parmelia tubulosa (Schaer.) Bitter

Photos 1-3 : Danièle Lacoux (sur écorce de frêne - session AFL 2010 - Hérault - 34)

Photos 4-6 : Jean-Pierre Gavériaux (sur écorce de frêne - 2010 - Pas-de-Calais - 62)
Photo 7 Olivier Gonnet - 25/5/2015 - session AFL dans le Lot - sur chêne, La Pannonie, Rocamadour - (46) -
Photos 8-9 et texte Jean-Michel Sussey - 23.08.1996 - La Roche-sur-Foron - Haute-Savoie - (74) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetes - Lecanorales - Parmeliaceae

 

Thalle : foliacé, d’aspect un peu subfruticuleux ( jusqu’à 10 cm de diamètre), formant des rosettes irrégulières gris bleuté, mates, constitué de lobes ascendants, étroits (1-3 mm) plus ou moins convexes et se terminant par un ou plusieurs tubes creux, à extrémité capitée brune se transformant en soralie, ronde et évasée, restant longtemps fermée puis s’ouvrant comme une trompette. Face inférieure nue (sans rhizines), ridée, brun clair au bord des lobes, mais brun foncé ou noire dans sa partie centrale, mate ou légèrement brillante.  

Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia.

Chimie : cortex K + jaune, KC + jaune puis rapidement brun rouge, P- ; médulle et soralies  K-, KC+ rouge, P-.

Apothécies : (2-7 mm de diamètre) rares, à disque brun rouge à bord thallin lisse,  mince, non sorédié. Spores subglobuleuses, incolores, par huit, de 6 – 7 × 4 – 6 µm 

Habitat : Corticole, lignicole, sur feuillus ou résineux, très rarement saxicole-calcifuge ou muscicole. Dans des stations à air ambiant humide, sur des arbres isolés ou dans des forêts claires. Commun. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage subalpin.

Espèce commune dans toute la France.

 

Étymologie : Hypogymnia vient du préfixe grec « hypo » = sous, dessous et du grec gymnos » = nu (en raison de la face inférieure nue, sans aucune rhizines) - tubulosa vient du latin « tubulus » = petit tube (en raison des lobes de son thalle).

 

Remarques : Ressemble beaucoup à Hypogymnia physodes mais ses lobes sont tubulaires et sa médulle et ses soralies sont P-.

Hypogymnia physodes a des lobes étroits, avec l’extrémité s’élargissant et se redressant, portant à la face inférieure des soralies labriformes s’ouvrant précocement. Médulle et soralies P+ orange.

Hypogymnia farinacea a des lobes aplatis à l’extrémité et des soralies laminales isidioïdes. Possible confusion chez les jeunes exemplaires. Indice de déterminabilité.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

- Nordic Lichen Flora, vol. 4, Parmeliaceae, 2011, Teuvo Ahti et al., 184 pages.

- Van Haluwyn C., J. Asta et JP Gavériaux, 2022. Guide des lichens de France, lichens des arbres, éditions Belin, 295 p.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL n°46 - 2021(1)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

Quelques données pour la reconnaissance des 6 espèces du genre Hypogymnia (JP Gavériaux)

 


 

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