Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 
 

Graphis pulverulenta (Pers.) Ach. [-ID 3-]

Photos 1-6 JP Gavériaux, C. Lerat, J.-M. Sussey et schémas de J.-C. - session Fontainebleau 2012
Photos 7-8 - Olivier et Danièle Gonnet - 18/10/2018 - sur piquet en châtaignier - Ajaccio - Corse - (20) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetes - Ostropales - Graphidaceae
 

Thalle : crustacé, non lobé au pourtour, souvent délimité par une ligne hypothalline noire, endophléode ou épiphléode, lisse ou rugueux, continu ou fendillé, de presque nul à assez épais, de blanc gris à jaune brun pâle

Photosymbiote : Trentepohlia.

Chimie : thalle K-, rarement K+ brunâtre, P-.

Apothécies : en forme de lirelles non fermées (disques visibles), 0,2-8 mm, émergeant d’une déchirure du thalle, allongées, incurvées, ramifiées ou étoilées, à pointes aiguës, à disque plus ou moins large (0,1-0,4 mm), de brun foncé à noir mais souvent recouvert d’une abondante pruine blanchâtre à maturité (voir photos 1-3), à rebord propre, saillant, noir, le thalle clair faisant un renflement peu saillant autour de la lirelle.

Épithécium brun. Hypothécium mince, incolore.

Excipulum noir, épais, non fermé en dessous de la lirelle. Asques à 8 spores.

Spores hyalines, ± fusiformes, ayant 7-12(14) cloisons I+ bleu, mesurant 15-56 × 5-12 μm, lumière le plus souvent lentiforme, rarement elliptique ou anguleuse.

Photo 4 : montage dans le Lugol, spores jeunes et spores mûres.

Photo 5 : montage dans le bleu lactophénolé.

Écologie, répartition : Corticole. Sur les arbres à écorce lisse et à feuillage caduc. Dans des stations humides, soumises à la pluie, parfois bien éclairées mais surtout à l’ombre. Très commun partout sauf dans la région méditerranéenne ou il est rare et limité aux stations humides. Étages supraméditerranéen, collinéen et montagnard.

 

Étymologie : Graphis vient du grec « graphein » = écriture, signe (les lirelles ressemblent à des hiéroglyphes) ; pulverulenta vient du latin « pulvis » = poudre et du suffixe latin « lenta » = plein de (les lirelles sont souvent très pruineuses).

 

Remarque : Ce taxon est le plus courant du complexe Graphis scripta, sa caractéristique morphologique essentielle étant la présence de lirelles ouvertes laissant voir la pruine des disques à maturité.

Graphis elegans possède un rebord de lirelle épais, subdivisé par des sillons longitudinaux et a un thalle K+ rougeâtre et P+ jaune (surtout dans l’ouest de la France).

Graphis betulina a un thalle très fendillé-aréolé à disque peu visible, des lirelles à rebord très épais recouvrant le disque, lirelles terminées par des pointes aigues et entourées d’un bourellet thallin large, épais et très saillant.

 Graphis macrocarpa (extrêmement rare en France) a des lirelles à disque brun foncé, brillant, non pruineux et à bouts arrondis.

Graphis scripta a un thalle lisse ou fendillé et des lirelles à disque peu ou pas visible, non pruineux, à rebord épais le recouvrant et à extrémités plus ou moins arrondies, non fourchues.

 

Reproduction partielle de l'une des 12 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2013_1 par Jean-Michel Sussey

 

Clé simplifiée pour la détermination des espèces des genres Graphis et Phaeographis

 

- Thalle crustacé, parfois endophléode, à spores I+ violet.

- Photosymbiote : algues appartenant au genre Trentepohlia.

- Apothécies en forme de lirelles à rebord carbonacé, asques octosporés.

- Ascospores incolores, multicloisonnées transversalement (Graphis) ou murales (ex- Graphina intégrés aux Graphis depuis 2002 par Staiger) ; multicloisonnées transversalement et brunes dans le genre Phaeographis.

- Espèces corticoles surtout nombreuses dans les régions tropicales, où l’on trouve plus de 300 espèces différentes de Graphis et 200 espèces différentes de Phaeographis.

 


 

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