Ascomycota
- Arthoniomycetideae -
Arthoniales - Roccellaceae
Thalle
: crustacé, gris blanchâtre,
d’abord invisible puis fendillé-aréolé, non lobé au pourtour,
Photosymbiote :
algue verte du genre Trentepohlia.
Chimie :
thalle K-, C-, KC-, P- ; hypothécium I + bleu ;
épithécium et hyménium I+ rouge.
Apothécies : 0,1-0,4 (0,6) mm de diam., rondes ou
irrégulières, au début
immergées dans led aréoles du thalle du Dirina ceratoniae parasité (voir
photo) puis dans son propre thalle, confluentes ou non. Le disque,
affleurant le niveau du thalle, est de brun très foncé à brun noir,
recouvert ou non d’une pruine blanche. Le rebord est très peu visible.
Pycnides inconnues.
Microscopie :
thalle cortiqué. Épithécium brun clair. Hypothécium incolore ou
légèrement brun. Paraphyses étroites de 1,5 µm d’épaisseur, simples,
parfois ramifiées, avec certaines cellules apicales élargies jusqu’à 3
µm de diamètre. Épithécium brun verdâtre (verdâtre dans K 3%), le reste
des tissus de l’apothécie incolore ou lavé de brun. Paraphyses ramifiées-anastomosées,
très cohérentes.Spores
fusiformes à extrémités arrondies, souvent courbes, certaines avec une
extrémité plus étroite que l’autre, à trois cloisons, incolores, par
huit, de 20 – 30,5 × 4,5 – 5,5 µms, elliptiques ou un peu réniformes, 18-24 x 4-5 µm.
Habitat
: corticole,
souvent parasite de Dirina cerationae. Sur tronc ou
grosses branches d’arbres à feuillage caduc.
Extrêmement rare : une seule
station connue en France,
découverte par Corinne FRACHON en
2016. Semble n’être connu que sur le pourtour méditerranéen.
Thalle présenté : Cannes, île de Sainte-Marguerite (Alpes-Maritimes, 06), alt. 30 m, le 04/10/2017.
Sur tronc de Celtis australis
croissant sur l’écorce d’un
micocoulier (Celtis australis), puis libre sur celui-ci. Dét.
C. Frachon et C. Roux, herbier S. Poumarat 2017-13, herb.JM Sussey 3145..
Remarques :
les apothécies peuvent être un peu plus saillantes et avoir le rebord
plus nettement visible que sur ces photos, et aussi être très pruineuses.
Diromma dirinellum est lichénicole au début de son développement
puis devient lichénisé donc autonome. Ocellomma picconianum, très
semblable à Diromma dirinellum, a un thalle non cortiqué, des
fructifications immergées ou semi-immergées et une place très éloignée
dans la classification phylogénétique.
Étymologie : Diromma
vient de la combinaison de Dirina et de Schismatomma
que lui ont donné Damien ERTZ et Anders TEHLER à cause de la proche
parenté phylogénétique avec le genre Dirina et de la similitude
morphologique avec le genre Schismatomma ; dirinellum
qui est parasite de Dirina.
Synonymes : Lecania
diplotommoides Bagl., Platygrapha dirinella Nyl.,
Schismatomma diplotommoides (Bagl.) Samp., Schismatomma
dirinellum (Nyl.) Zahlbr.
Bibliographie
:
ATIENZA
V. et CRESPO A., 1984. Catálogo de los liquenes epifiticos de la sierra
de Corbera (Valencia, España) : comentarios corológicos. Anales de
biología, s. e., 1 : 145-159
CLAUZADE
et ROUX Cl., 1985. Likenoj de Okcidenta Eǔropo.
Illustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest,
nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
ROUX C.
et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit.
Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Photos
complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-2
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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