Ascomycota - Arthoniomycetideae -
Arthoniales - Roccellaceae
Thalle
: crustacé,
épilithique, de continu à fendillé-aréolé, non sorédié,
de blanchâtre à gris brun plus ou moins foncé (la surface est plus ou
moins densément recouverte par des cyanobactéries lui donnant en grande
partie sa couleur foncée), limité par une ligne hypothalline brun-noir.
Photosymbiote :
algue verte du genre Trentepohlia.
Chimie :
cortex du thalle K-, C+ (rouge carmin), KC+ (rouge), P-, médulle du
thalle K-, C-, KC- et P- et disque des apothécies C+ (rouge).
Apothécies
: 0,5-3 mm de diamètre, appliquées sur le thalle, d’abord
globuleuses avec une ouverture très limitée puis hémisphériques à base
étroite, avec le disque étalé, noir et pruineux, entouré d’un épais
rebord thallin blanchâtre ou gris brunâtre foncé selon l’abondance des
cyanobactéries.
Microscopie :
spores par 8, hyalines, avec 3 cloisons, fusiformes, 20-24 x 4-6 µm.
Épithécium brun foncé et hypothécium brun noirâtre. Paraphyses
ramifiées-anastomosées.
Habitat :
(d'après Roux et coll., 2017) :
saxicole, calcifuge, sur
paroi verticale souvent sous un surplomb, sans écoulement ou suintement
d’eau, non héliophile. De l’étage thermoméditerranéen à l’étage
mésoméditerranéen.
Thalle présenté : Théoule-sur-Mer
(Alpes-Maritimes, 06), pointe de l’Aiguille, alt. 5 m, le 02/10/2017.
Sur une paroi verticale de roches rhyolitiques, sous un léger surplomb.
Détermination C. Roux, herbier S. Poumarat 2017-30.
Remarques :
Dirina fallax a souvent été considérée comme conspécifique avec
D. massiliensis mais une étude de biologie moléculaire (Tehler
et al., 2013) a montré que les thalles qui croissaient sur les roches
siliceuses appartenaient à une espèce différente de D. massiliensis.
Il existe deux autres morphotypes de D. fallax : le morpho.
sorédié (sans apothécies mais avec soralies, voir la fiche
correspondante) et le morpho. pycnidié (sans apothécies et sans soralies
mais avec des pycnides). Le thalle de Dirina fallax est plus ou
moins recouvert de cyanobactéries lui donnant sa couleur foncée. Cela se
voit aussi chez D. massiliensis mais souvent plus discrètement.
Bibliographie
ASTA J.,
VAN HALUWYN C. et M. BERTRAND, 2016. Guide des lichens de France.
Lichens des roches. Ed. Belin, 384 p.
CLAUZADE
et ROUX Cl., 1985.
Likenoj de Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest,
nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
OZENDA
P. et CLAUZADE G., 1970. Les Lichens. Etude biologique et flore
illustrée. Edti. Masson, Paris, 800 p.
ROUX C.
et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit.
Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
TEHLER
A., ERTZ D. et IRESTEDT M., 2013.
The genus Dirina (Roccellaceae,
Arthoniales) revisited. Lichenologist, 45 (4) : 427-476.
Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
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