Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
algue verte appartenant au genre Stichococcus
ascospores
 
 

Chaenotheca chlorella (Ach.) Müll. Arg. - [-ID 3-]
=
Calicium carthusiae Harm. = Calicium chlorellum Ach. = Calicium phaeocephalum var. flavum Harm.
= Calicium phaeocephalum var. phaedrosporum F. Wilson = Chaenotheca carthusiae (Harm.) Lettau
= Chaenotheca suzae Nádv. 

Photos 1-3  Julien Lagrandie - 3/5/2017 - Potigny : la Brèche au Diable, sur bois sec - Calvados - (14) -
Photos 4-6 Jean-Michel Sussey - 2/7/2019 - Montriond, rive gauche du lac, alt. 1080 m - Haute-Savoie - (74) -
Sur l’écorce d'épicéa (en compagnie de Calicium viride) leg. F. Drouard et A. Millet, dét. J.-M. Sussey


 

Ascomycota - Coniocybomycetes - Coniocybales - Coniocybaceae
 

Thalle : crustacé, épisubstratique, finement granuleux, de gris-vert à vert.

Photosymbiote : algue verte appartenant au genre Stichococcus, à cellules de forme cylindrique et à contenu vert vif.

Chimie : R-. Présence d'acide vulpinique dans la pruine.

Apothécies : dans des cupules en forme de toupie, de 0,1-0,3 mm de Ø,  portées par des pédicelles noirs de 0,5-1 mm de hauteur. Cupule recouverte d'une pruine jaunâtre. Spores brunâtre pâle, 4-8 x 3-4 µm, globuleuses ou ellipsoïdales, avec surface inégale et rugueuse à maturité.

Habitat : sur écorce de feuillus (surtout Quercus) ou conifères, ou lignicole (sur troncs décortiqués), dans les endroits ombragés et présentant une forte humidité atmosphérique. Étages collinéen et montagnard.

Espèce assez rare, potentiellement menacée.

 

Étymologie : Chaenotheca vient du grec « chainein » = s’entrouvrir, se fendre et de « theke » = boite, récipient (allusion à l’ouverture de la cupule dans laquelle se trouvent les spores) ; chlorella vient du grec « chloros » = vert, jaune verdâtre et du suffixe latin « ella » = diminutif de couleur (allusion à la couleur des ascomes jaune verdâtre).

 

Remarque : Le genre Chaenotheca a des asques cylindriques, ellipsoïdaux ou de différentes formes disparaissant précocement (selon Tibell in Ahti et al. 1999), contenant des spores généralement unisériées et par huit ; cependant du fait de cette déhiscence précoce, les spores paraissent en masse dans les préparations.

Chaenotheca chrysocephala a un thalle granuleux-verruqueux entièrement jaune ou parfois absent ou peu visible. Dans ce cas on peut le déterminer par son photosymbiote qui est du genre Trebouxia.

Chaenotheca hispidula a un thalle immergé dans le substrat. Ses ascomes ont le sommet du pied recouvert d’une pruine jaune.

 

Bibliographie

- Ahti T., Jørgensen P. M., Kristinsson H., Moberg R., Søchting U., Göran T.et Tibell L., 1999. Nordic Lichen Flora, Calicioid lichens and fungi, 94 p.

- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, tome 1, pages 319 et 320.

- Nordic Lichen Flora, vol. 3, Cyanolichens, 2007, Teuvo Ahti et al., 219 pages.

- Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 - The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2020(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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