Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Parmeliaceae
Thalle : foliacé
(jusqu’à 10 cm de diamètre), à lobes recourbés vers le haut au pourtour,
à face supérieure gris bleuâtre ou gris verdâtre (devenant uniformément
brun clair en herbier), couverte de petites pseudocyphelles
punctiformes, arrondies, plus ou moins concaves et parfois
confluentes, paraissant allongées et fendillées ou même ramifiées ainsi
que des soralies marginales granuleuses, plus rarement laminales.
Absence de cils marginaux. Face inférieure plus ou moins plissée,
luisante, noire au centre et de brun clair jusqu’à blanche à la
périphérie avec, parfois, présence de minuscules pseudocyphelles.
Rhizines très rares, absentes à la périphérie ; de ce fait, le thalle
est lâchement adhérent au substrat.
Cortex supérieur prosoplectenchymateux.
Photosymbiote :
Algue protococcoïde, genre Trebouxia.
Chimie :
médulle R- (aucune réaction significative avec les réactifs chimiques
utilisés habituellement en lichénologie).
Apothécies : laminales,
rares, avec un disque brun rouge, perforé ou non et un
rebord thallin persistant. Parfois présence de pseudocyphelles sur la
face inférieure du rebord des apothécies. Spores ellipsoïdales, simples,
incolores, par huit.
Écologie, répartition :
Corticole sur arbres à feuillage caduc, rarement sur résineux ou
saxicole calcifuge (rochers siliceux moussus). Dans des stations à air
ambiant humide, bien éclairées mais pas directement au soleil (forêts
clairsemées). Étages supraméditerranéen, collinéen et montagnard.
Peu commun.
Étymologie :
Cetrelia vient de la fusion avec
contraction des deux noms de genres Cetraria
(Cetr…) et Parmelia (…elia),
allusion aux apothécies cétrarioïdes et au thalle parmélioïde ;
cetrarioides vient du latin « cetra » = petit bouclier de
cuir et du suffixe « oides » = qui ressemble à (allusion à la
forme des apothécies).
Remarques :
Seule la chromatographie sur couche mince (C.C.M.) permet de séparer les
quatre espèces suivantes : Cetrelia olivetorum (acide
olivétorique), Cetrelia monachorum (acides imbricarique
majeur et perlatolique mineur), Cetrelia chicitae (acide
α-alectoronique et α-collatolique), enfin Cetrelia
cetrarioides (acides perlatolique majeur et imbricarique
mineur).
Bibliographie
:
Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
Obermayer W. et Mayrhofer H., 2007.
Hunting for Cetrelia chicitae (lichenized Ascomycetes) in the
eastern European Alps (including an attempt for a morphological
characterization of all taxa of the genus Cetrelia in Central
Europe). Phyton : Annales rei botanicae
47 : 231 – 290.
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e
édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P.
A., 2009 –The lichens of Great Britain and Ireland. The British
Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 297, n° 0339).
Wirth V., Hauck M. et Schultz M., 2013 –
Die Flechten Deutschlands (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart
(Allemagne), 1244 p. (p. 349).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
|