Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Chrysothrix chlorina (Ach.) Laundon - [-ID 3-]
= Lepraria chlorina
= Calicium chlorinum = Crocynia chlorina = Lepra chlorina a

Photos 1-3 Olivier et Danièle Gonnet - Haute-Savoie 2010 - (74) -
Photos 4-5 Serge Déruelle et Jean-Michel Sussey - 29/5/2018 - Bogny-sur-Meuse - Ardennes - (08) -


 

Ascomycota - Arthoniomycetes - Arthoniales - Chrysothricaceae

 

Thalle : lépreux, formé de granulations pulvérulentes de 0,1-0,2 mm, épilithique, non délimité, jaune vif lumineux (± nuancé de verdâtre), ayant une épaisseur irrégulière (pouvant atteindre 1 mm), n’ayant pas l’aspect farineux, formant des plaques fissurées ou crevassées par endroits. Les granules sont constitués comme des sorédies, par un entrelacs d’hyphes et de cellules algales.

Photosymbiote : algue chlorococcoïde (autre que Trentepohlia)

Chimie : thalle C-, K- ou K+ faiblement orangé, KC- ou KC+ orange, P-, UV+ orange ; présence d'acides calicinique et vulpinique (pas d'acide rhizocarpique rencontré par contre chez Psilolechia lucida).

Apothécies : non observées (espèce stérile).

Habitat : espèce saxicole, calcifuge. Sur des parois inclinées ou verticales, protégées de la pluie par des encorbellements. Dans des stations à air ambiant moyennement humide, à l’ombre ou peu exposées au soleil.

Assez peu rare. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage alpin.

 

Étymologie : Chrysothrix vient du grec « chrysos » = or, doré et du grec « thrix » = poil, filament, cheveu (allusion à l’aspect et à la couleur du thalle) / chlorina vient du grec « chloros » = vert, vert-jaunâtre, (allusion aux nuances de vert du thalle).

 

Remarque :  Confusion possible avec

- Psilolechia lucida, également sur roches, à thalle jaune citrin jusqu'à vert jaunâtre, entièrement farineux (granulations beaucoup plus petites < 0,1 mm de Ø), relativement mince et contenant de l'acide rhizocarpique.

Chrysothrix candelaris est corticole ou très rarement saxicole calcifuge, composé de granules un peu plus orange et beaucoup plus fins (0,01 – 0,2 mm de diamètre).

Caloplaca xantholyta est saxicole calcicole et K+pourpre.

 

Bibliographie

Roux C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.

Asta J., Van Haluwyn C., Bertrand M., avec la collaboration de Sussey J.-M. et Gavériaux J.-P., 2016 – Guide des lichens de France. Lichens des roches. Belin édit., Paris, 384 p. (p. 342).

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 290, n° 2).

Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 308, n° 0355).

 

Reproduction partielle de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2019-1 par Jean-Michel Sussey

 

 

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