Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Observation à
la loupe : Thalle
crustacé épisubstratique, de couleur jaune pâle à jaune
d'œuf ou même franchement orange, non lobé au
pourtour, mince, constitué
d’aréoles (0,2-0,5 mm) plus ou moins
éparses, parfois presque invisible
mais aussi sur certaines formes, très denses
formant un thalle bien délimité.
Apothécies (0,2-0,8 mm) non endolithiques,
saillantes, avec un bord persistant, entier,
souvent crénelé, de la même couleur que le
thalle, le disque étant un peu plus jaune
orangé.
Observation au
microscope : Spores
polariloculaires, par huit, de 13-23 x 5-8 µm,
avec un épaississement équatorial très court
de 1 à 3 µm de longueur, en tous cas inférieur à
1/5 de la longueur de la spore. Paraphyses
simples ou souvent avec des ramifications
apicales (2-3) dont la dernière cellule est
dilatée jusqu'à 3-5 µm d'épaisseur.
Nota
:
Xanthocarpia crenulatella
est le
seul Xanthocarpia dont le parathécium perd rapidement
sa cohérence dans une solution de KOH.
Réactions
chimiques : K + pourpre
(thalle et
apothécies).
Récoltes
: Herb. JMS N° 1526B et N° 1643
- Date : 05.12.01
Lieu : 74250 Bogève - Ajon Alt. :
1250 m
-
Écologie, répartition : saxicole,
calcicole, mais également sur roche non
calcaire contenant des nitrates et
substances basiques d'origine anthropozoïque.
Souvent sur des cailloux sur le sol. Il envahit
communément les vieux thalles de Verrucaria
nigrescens ou d'
Aspicilia contorta.
- Support : sur rocher
très calcaire ou sur petites pierres sur le sol
au bord d’un chemin.
Précision de Claude Roux :
Le genre Xanthocarpia correspond à
l’ancien groupe de Caloplaca lactea et à
l’ancien sous-genre Xanthocarpia : thalle
crustacé le plus souvent endolithique et sans
anthraquinones, apothécies presque toujours
biatorines, toujours à anthraquinones, C- ;
spores à épaississement équatorial court ou (Xanthocarpia
ochracea) à trois épaississements (soit 4
logettes).
Remarques :
Il fait partie des Caloplaca
(s.l.) à spores munies d'un épaississement
équatorial très court (moins de 3µm). Personnellement je l'ai récolté dans l'Ain à
proximité de Genève (Suisse) à l'altitude de 460
m, sur du mortier, en 1998; en Haute-Savoie
jusqu'à 1500 m d'altitude sur support calcaire,
en 2001.
Il semblerait qu'on le trouve
depuis l'étage méditerranéen jusqu'à l'étage
alpin, aussi bien dans des régions sèches et
chaudes que humides et tempérées froides.
Compte tenu des différentes
formes de son thalle pouvant être très bien
développé ou, au contraire, très peu développé
ou presque invisible, de sa couleur allant du
jaune sale à l'orange foncé, et de tous ses
différents supports, nous constatons qu'il est
très polymorphe, ce qui explique le nombre
important de synonymes. Toutes ces différentes
conditions sont sources de nombreuses erreurs de
détermination, sans le contrôle microscopique.
- Xanthocapia ferrarii
a un thalle K-, de couleur
grise et pratiquement invisible, des apothécies
et des spores plus grandes, une répartition
méditerranéenne et un caractère saxicole,
calcicole strict.
- Xanthocapia lacteoides
dont le thalle est
endolithique non visible et les paraphyses
simples est aussi uniquement saxicole,
calcicole, mais
méditerranéen et subméditerranéen.
- Xanthocapia lactea
a un thalle pratiquement
invisible et de très petites apothécies (0,1 -
0,3 mm) avec un disque jaune orangé plat ou
presque et surtout des spores très courtement
ellipsoïdales dont la largeur est la moitié de
la longueur. Il est saxicole, calcicole,
uniquement méditerranéen.
- Xanthocapia marmorata
a un thalle pratiquement
invisible mais des apothécies de couleur brun
rouge que l'on remarque facilement sur les
petits cailloux
calcaires sur le sol des régions sèches
méditerranéennes.
- Variospora paulii
a des lobes assez larges (2-3 mm),
des spores fusiformes, sur escarpements
verticaux plus ou moins calcaires, et il est
subalpin ou alpin.
- Xanthocarpia interfulgens
à la couleur de
Candaleriella vitellina, un thalle
squamuleux ou squamuleux-aréolé, un
épaississement équatorial de la spore
plus grand, de 2-3,5 µm de longueur et n'est
connu qu'en Afrique du Nord.
Bibliographie
:
Cabi Bioscience Databases
- ISF Species Fungorum - http://www.indexfungorum.org
Clauzade G. et Roux C., 1985 -
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53)
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2005 - Lichens. An Illustrated Guide to the
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champignons lichénicoles de la région
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Soc. linn.
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Wirth V., 1995 -
Die Flechten Baden-Württembergs (tome 1).
Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p. (p. 227)
A noter : Cette fiche est l'une
des 12 fiches publiées dans le bulletin AFL 2005_1.
Une monographie des
espèces européennes du genre Caloplaca est en préparation
(par
Jean-Michel Sussey et Claude Roux) |