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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Pertusariales - Varicellariaceae
Thalle
: crustacé, non lobé au pourtour, mais en général
bien délimité par un hypothalle blanc plus ou moins zoné.
Thalle assez épais, fendillé-aréolé ou aréolé-verruqueux, lisse, mat,
blanc ou gris clair, presque toujours avec des soralies (0,5-1,5
mm de diamètre) bien délimitées, convexes, rétrécies à la base,
blanches ou gris clair, grossièrement granuleuses,
regroupées vers le centre du thalle mais peu confluentes.
Photosymbiote :
algue protococcoïde.
Chimie :
cortex du thalle, médulle et soralies K-,
C+ rouge carmin ou rose vif, KC+ rouge carmin ou rose vif, P- ; UV+ à peine bleuâtre. Présence
d'acide lécanorique et d'acide variolarique.
Apothécies
: rares apothécies (0,4-0,7 mm de diamètre)
parfois présentes, par une ou deux sur des verrues ressemblant aux
soralies, à disque brun plus ou moins clair, à pruine blanche à l’état
jeune, et à rebord thallin plus ou moins irrégulier et grossièrement
sorédié.
Spore unique, ellipsoïdale, incolore, de 180-240 ×
60-100 µm. Membrane du pourtour de la spore régulière, non striée, de
8-10(33) µm d’épaisseur.
Habitat :
Saxicole, calcifuge. Sur rochers siliceux dans des stations à
atmosphère humide, protégées ou non des pluies, bien éclairées mais non
exposées directement au soleil. Très rare sur
écorce (où il ressemble alors à Varicellaria hemisphaerica, mais celui-ci a un thalle
gris nuancé de bleuâtre). Assez commun. De l’étage collinéen à l’étage
alpin.
Étymologie : Varicellaria
vient du latin « varicula » = petite verrue et du
suffixe latin « aria » = évoquant (allusion à la forme des
soralies) ; lactea vient du latin « lacteus »
= laiteux (allusion au blanc laiteux du thalle et des soralies).
Synonymes : Ochrolechia
lactea (L.) Matzer et Hafellner, Pertusaria lactea (L.)
Arnold, Pertusaria lactea f. cinerascens Nyl.,
Variolaria actinota Wahlenb. nom. inval., Variolaria lactea
(L.) Pers.
Remarques :
- Cette espèce était, jusqu'à une époque récente, classée
dans le genre
Pertusaria.
- Varicellaria hemisphaerica, également à
soralies C+ rouge est corticole, rarement
épilithique-calcifuge, avec une zone périphérique très blanche,
des soralies convexes très blanches non rétrécies à la base et très
finement granuleuses.
Bibliographie
Asta J., Van Haluwyn C., Bertrand M., Sussey J.-M. et
Gavériaux J.-P., 2016 – Guide des lichens de France. Lichens des
roches. Belin édit., Paris, 384 p. (p. 354)
Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. édit.,
St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 578, n° 27).
Dobson F.S., 2011 – Lichens. An
illustrated guide to the British and Irish species.
The Richmond Publishing Co. édit., England, 496 p. (p.
327, n° 12).
Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2è éd. A.F.L.
édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 1045).
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P.
A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British
Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 683, n° 1077).
Wirth V., 1995 – Die Flechten
Baden-Württembergs (tome 2). Ulmer
édit., Stuttgart, 1006 p. (p. 707).
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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Le
genre Pertusaria est polyphylétique et ses affiliations
phylogénétiques ne sont pas encore connues avec certitude. De récentes
études de phylogénie moléculaire (Schmitt, Otte, Parnmen, Sadowska-Deś,
Lucking, Lumbsch, 2012) ont montré que les espèces dont le constituant
majeur est l’acide lécanorique formaient un groupe monophylétique qui se
différencie des Pertusaria s.st. ; elles ont été regroupées dans
le nouveau genre Varicellaria. En France le genre
Varicellaria contient 4 espèces différentes.
Principaux caractères du genre Varicellaria :
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substance lichénique principale : l’acide lécanorique,
-
apothecies disciformes,
-
asques fortement amyloïdes,
-
gelée hyméniale non amyloïde,
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asque contenant 1-2 spores,
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ascospores ayant 1 ou 2-cellules,
-
paroi sporique épaisse formée d’une seule couche.
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