|
Ascomycota - Lecanoromycetidae -
Umbilicariales - Umbilicariaceae
Thalle :
foliacé ombiliqué de 2-5(10) cm
de diamètre, constitué d’un ou plusieurs feuillets, peu
épais et rigides, plans ou ondulés, souvent recourbés vers le haut,
lobés au pourtour, la marge incisée ou lisse, plus ou moins révolutée.
Face supérieure brun foncé avec des nuances cuivrées, parsemée de
perforations traversant le thalle et desquelles émergent des
rhizinomorphes noirs venant de la face inférieure. Face
inférieure entièrement couverte de thalloconidies noires et
de rhizinomorphes noirs simples ou ramifiés, denses, avec,
surtout à leur extrémité distale, des thalloconidies noires ;
rhizinomorphes débordant souvent sur la marge ; absence de trabécules
autour de l’ombilic.
Les thalloconidies
sont pluricellulaires grossièrement globuleuses, en majorité de 40-80 µm
de diamètre, formées de 100-400 cellules. Pas de soralies, pas d'isidies.
Photosymbiote : algue
verte autre que trentépohlia.
Chimie : médulle K-, P-, C+ et KC+ rose
Apothécies : non
observées, d'après la littérature, (1-2,5 cm de diamètre) très rares,
à disque plissé radialement et rebord propre disparaissant rapidement.
Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit, de 8 – 14 × 4
– 6 µm.
Habitat : sur roches
silicatées mais cette espèce peut tolérer un peu de calcaire (c'est la
seule Umbilicaria minimécalcicole) ; régions tempérées froides,
surtout en Région Atlantique et Corse. Dans des stations exposées à tous
les temps, bien éclairées et même directement exposées au soleil. Peu
rare. Étages collinéen, montagnard et subalpin.
Remarque :
Umbilicaria torrefacta a des perforations à la face supérieure
mais ne possède pas de rhizinomorphes sur la face inférieure et a des
trabécules autour de l’ombilic.
Étymologie : Umbilicaria vient du latin « umbilicus » =
ombilic, nombril (allusion au crampon central par lequel le
lichen est fixé au substrat) ; polyrrhiza vient du
grec « poly » = plusieurs, nombreux et du grec « riza » =
racine (en raison des nombreux rhizonomorphes qui ressemblent à des
racines sur la face inférieure).
Bibliographie :
Asta J., Van Haluwyn C., Bertrand
M., avec la collaboration de Sussey J.-M. et Gavériaux J.-P., 2016 –
Guide des lichens de France. Lichens des roches. Belin édit., Paris,
384 p. (p. 80).
Clauzade G. et Roux C., 1985
– Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot. Centre-Ouest,
n° spéc. 7, S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 765 n° 5).
Ozenda P. et Clauzade G.,
1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p.
(p.482, n° 1228).
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e
édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
Smith C.
W., Aptroot A., Coppins
B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 –
The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen
Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 917, n° 1452).
Wirth V., Hauck M. et Schultz M., 2013 – Die Flechten Deutschlands
(2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart (Allemagne), 1244 p. (p. 1123, 1127 et
1129)
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020(1)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
|
|