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Ascomycota - Lecanoromycetidae -
Lecanorales - Ramalinaceae
Thalle :
squamuleux, (1-5 cm),
blanc, à surface crayeuse ou farineuse, non lobé au pourtour, constitué
de squamules pouvant être dispersées ou au contraire contigües
et très serrées les unes contre les autres. Squamules (1-4 mm
de diamètre), plus ou moins difformes ou globuleuses,
lisses ou rugueuses, blanc grisâtre, très souvent
recouvertes de pruine blanche, lisse et farineuse par
endroits ou à grains agglomérés en forme d’écailles
ou de petites verrues à d’autres endroits.
Photosymbiote : algue verte (autre que trentépohlia).
Chimie : cortex et médulle K-, C-, KC-, P- ;
épithécium K+ violet et N + violet ;
tholus I+ bleu.
Apothécies
: 0,5-4 mm de Ø, assez nombreuses, souvent rapprochées
et confluentes, à disque noir, lisse, concave, plan ou convexe, à
rebord propre mince, habituellement un peu sinueux et persistant, le
tout généralement recouvert de pruine épaisse et blanche,
leur donnant par transparence une belle couleur bleuâtre
(apothécies parfois non pruineuses).Épithécium gris. Hypothécium
brunâtre. Spores fusiformes, à une cloison, incolores, par huit, de
14-26 × 3-5 µm. Paraphyses simples ou çà et là ramifiées-anastomosées et
s’épaississant au sommet (cellule apicale renflée).
Écologie,
répartition : Saxicole, calcicole,
saxiterricole (dans les fentes de rochers calcaires altérés avec un
peu de terre) ou terricole (sur sol pierreux). Dans des stations
exposées à tous les temps, protégées ou non des écoulements d’eau, à
atmosphère sèche, mais substrat souvent humide. Assez commun. De l’étage
supraméditerranéen à l’étage alpin. Souvent associé à des cyanobactéries
ou à des lichens à cyanobactéries lorsque jeune.
Étymologie : Toninia
en hommage à Carlo Tonini (1803 – 1877) pharmacien à Vérone (Italie)
et ami d’Abramo Bartolommeo Massalongo, auteur du genre Toninia
(1852) ; diffracta vient du latin « diffringere
» = briser, fractionner (allusion à la surface du thalle recouverte
de pruine granuleuse lui donnant un aspect fracturé, déchiré).
Synonymes : Biatorina
diffracta (A. Massal.) Jatta, Thalloidima diffractum A.
Massal., Toninia candida f. diffracta (A. Massal.)
Clauzade et Cl. Roux, Toninia candida subsp. diffracta (A.
Massal.) H. Baumgärtner.
Remarque : chez
Thalloidima candida, le thalle est clairement délimité, non
dispersé, avec squamules périphériques allongées radialement (lobé au
pourtour). Il se développe sur roches calcaires ou dolomitiques souvent
fissurées, non détritiques, cohérents, surtout sur escarpements. Chez
Thalloidima alutacea les squamules sont plus petites (0,5-2 mm), très
rugueuses et les spores beaucoup plus grandes.
Cette
espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée
publiée dans le bulletin AFL 2016-2
par Jean-Michel Sussey |
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