|  | Ascomycota - Lecanoromycetideae - 
		Lécanorales - Stereocaulaceae   
		Observation à la loupe 
		: Thalle complexe formé d’un thalle
		primaire fugace et 
		d’un thalle secondaire fruticuleux composé de pseudopodétions 
		(4-8 cm) bien développés, rigides, dressés, ramifiés, non 
		sorédiés. Thalle secondaire couvert d’un tomentum abondant
		blanc rosâtre et portant des phylloclades (0,2-0,5 mm) 
		de formes très diverses (granuliformes, squamuliformes, allongés 
		ou non, entiers, crénelés, glébuleux plus ou moins lobulés et digités),
		gris bleuâtre, ainsi que des céphalodies brun clair, 
		globuleuses, légèrement tomenteuses, très souvent absentes. 
		Apothécies (1-2,5 mm) fréquentes, presque toujours terminales (au 
		bout des dernières ramifications), à disque plan puis convexe et prenant 
		un peu toutes les formes, brun foncé, et rebord propre mince, au 
		début bien visible puis disparaissant. Pycnides parfois présentes, à 
		peine saillantes. 
		Observation au microscope : 
		Spores à trois cloisons, fusiformes, plus ou moins arrondies aux deux 
		bouts, étroites, incolores, par huit, de 20-45 x 2-3 µm. Algue verte 
		chlorococcoïde. Céphalodies à Nostoc ou à Stigonema. 
		Pycnidiospores petites, de 5-6 x 0,6 µm, droites. 
		Réactions chimiques : 
		phylloclades K+ jaune verdâtre, P+ jaune ; les réactions sont lentes à 
		se produire en raison de la grande densité des faux tissus. 
		Écologie, répartition :
		Terricole, humicole ou saxiterricole calcifuge. Dans les dépôts 
		morainiques des glaciers. Très rare. Étages subalpin et surtout 
		alpin et nival.   
		Étymologie : 
		Stereocaulon vient du grec
		« stereos » = dur, solide, coriace et du latin « caulis » = 
		queue, tige (du fait de la relative rigidité des pseudopodétions) ;
		grande vient 
		du latin « grandis » = grand, gros (à cause de la grandeur des 
		pseudopodétions).   
		Remarques : 
		Les pseudopodétions (P+ jaune) de Stereocaulon alpinum sont plus 
		ou moins étalés ou dressés, avec un tomentum fin, gris bleuâtre et 
		portent des céphalodies à Nostoc vert bleuâtre et globuleuses et 
		de rares apothécies terminales. Les pseudopodétions (P–) de 
		Stereocaulon rivulorum sont plus ou moins étalés sur le sol, sont 
		couverts d’un tomentum très fin, blanc rosâtre, et portent des 
		phylloclades en forme de rhizomes de gingembre, des céphalodies brun 
		violacé et, fréquemment, de nombreuses apothécies terminales ou presque.   
		Bibliographie : 
		- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta 
		Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
		Bull. Soc. bot. 
		Centre-Ouest,
		S.B.C.O. p. 728. 
		- Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. 
		Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, p. 478, n° 
		1223. 
		- Roux C. et coll., 2013 - Catalogue des lichens de 
		France. 2014, p. 1122 et 1123.   
			
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								Cette espèce a fait l'objet d'une fiche 
				détaillée dans le bulletin AFL 2014(2) 
				
								dans le cadre des fiches du débutant publiées 
				depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |  |  |