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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lécanorales - Stereocaulaceae
Thalle :
complexe
formé d’un thalle primaire fugace (disparaissant précocement)
et d’un thalle secondaire fruticuleux composé de
pseudopodétions (1-5 cm) bien développés, rigides, dressés ou
appliqués sur le sol, assez ramifiés, couvert d’un
tomentum abondant, très dense, blanc ou gris bleuâtre, portant des
phylloclades (0,2-0,5 mm de diamètre) agglomérés ou non,
surtout au sommet, au début granuliformes puis squamuliformes et
rapidement aplatis, plus ou moins lobulés, gris blanchâtre,
portant aussi des céphalodies (0,3-0,8 mm de diamètre)
globuleuses, vert bleuâtre, situées dans la partie inférieure des
pseudopodétions, peu visibles et très souvent absentes.
Photosymbiote :
algue
verte chlorococcoïde
et céphalodies
le plus
souvent à nostoc, vert bleuâtre, globuleuses,
peu nombreuses, pas très visibles
(0,1-1 mm), souvent absentes.
Réactions chimiques
: phylloclades P+ jaune, K+ jaune verdâtre.
Apothécies
:
(1-1,5 mm de diamètre) terminales, plus ou moins
globuleuses et rapidement immarginées, de brun foncé à noires,
rares. Pycnides noires immergées.
Microscopie :
Spores à trois cloisons, fusiformes, plus ou moins arrondies aux deux
bouts, étroites, incolores, par huit, de 20-45 × 2-3 µm.
Pycnidioconidies bacilliformes, étroites, petites.
Habitat
:
Terricole, calcifuge.
Sur les sols
alluviaux et les dépôts morainiques des glaciers en haute
montagne, dans des stations bien éclairées ou même ensoleillées et
longtemps recouvertes par la neige. Assez commun. Étages subalpin et
surtout alpin et nival,
principalement sur sols d'alluvions et de moraines.
Ombroclimat hyperhumide.
Récolte :
Herb. JMS. N° 3067B8
(leg. F. DROUARD et dét. J.-M. SUSSEY)
- Date
: 25.07.15 Lieu : 74400 Chamonix-Mt-Blanc, ancienne gare
supérieure de l’Index. Alt. 2850 m.
- Support
du spécimen : Dans une pelouse rase au milieu du chaos rocheux
siliceux
Étymologie :
Stereocaulon vient du grec « stereos » = dur,
solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (du fait de
la relative rigidité des pseudopodétions) ;
alpinum
vient du latin « alpinum » = des Alpes.
Synonymes
:
Stereocaulon paschale
var. alpinum (Laurer) Du Rietz, Stereocaulon tomentosum
var. alpinum (Laurer) Th. Fr. ; incl. Stereocaulon alpinum
var. erectum Frey.
Remarques :
Stereocaulon
alpinum possède des céphalodies à Nostoc à la différence de
Stereocaulon condensatum qui possède des céphalodies à
Stigonema et dont les pseudopodétions ne sont pas tomenteux. Enfin
Stereocaulon.alpinum est difficile à différencier de
Stereocaulon grande qui a des pseudopodétions
tomenteux blanc rosâtre et des céphalodies brunâtre clair.
Stereocaulon rivulorum possède des céphalodies brun violacé.
Bibliographie
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Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot.
Centre-Ouest,
n° spéc. 7,
S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 727, n° 20).
Nimis P. L. et Martellos S., 2004 – Keys to the lichens of Italy – I.
Terricolous species.
Goliardiche
edit., Trieste, 341 p. (p. 46, n° 21).
Ozenda P. et
Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore
illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 476, n° 1221).
Roux C. et coll., 2017 –
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tomes (p. 960).
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P.
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London, 1046 p. (p. 860, n° 1350).
Van Haluwyn
C., Asta J., Boissière J.-C., Clerc P. et Gavériaux J.-P., 2012 –
Guide des lichens de France, Lichens des sols.
Belin édit., Paris, 224 p. (p. 174)
Wirth V., 1995 – Die Flechten Baden-Württembergs (tome 2).
Ulmer
édit., Stuttgart, 1006 p. (p. 877).
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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