Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Peltigerales - Peltigeraceae
Lichen formé de deux types de
thalles.
- Un
premier type de thalle situé directement sur le substrat,
un premier thalle est constitué d’hyphes associées à des
cyanobactéries exclusivement du genre Nostoc et
formant de petits lobules gris plus ou moins foncé lui donnant un
aspect granuleux que l’on peut assimiler à des pseudocéphalodies.
-
Un second type de thalle
qui forme une petite collerette (2-3 mm de large)
à algue verte (du genre Coccomyxa), provient du
développement d’hyphes émanant des couches basales des jeunes ascomes
qui, en se développant, s’associent à des algues vertes et forment un
cortex pseudoparenchymateux autour de l’apothécie (1-5 mm de diamètre)
très urcéolée et à disque brun plus ou moins brillant.
-
Les ascomes
de Solorina spongiosa ne se développent ni sur le thalle à algues
vertes, ni sur les lobes à cyanobactéries mais sur un feutrage d’hyphes
non différenciées et situé sur le substrat. Le primordium de l’ascome se
développe directement à partir des hyphes fongiques non lichénisées sans
aucune participation du photosymbiote. Ce n’est que lors de la
différenciation et du développement de l’ascome qu’il y a affinité puis
association avec l’algue verte.
Observation au microscope
: Épithécium brun. Hyménium et hypothécium incolores. Spores
ellipsoïdales, uniseptées, par quatre, de 30-50 × 15-28 µm,
certaines apparaissant légèrement rétrécies à la cloison, incolores au
début puis brunes à maturité, à surface ornementée d’éléments
trapézoïdaux.
Photosymbiotes :
photosymbiote primaire : algue verte (Coccomyxa)
et
photosymbiote secondaire : cyanobactérie (Nostoc).
Chimie : R-, pas de
réactions caractéristiques.
Habitat :
Terricole, muscicole,
sur sol le plus souvent calcaire. Dans des stations à air ambiant
humide, soumises à tous les temps, bien éclairées et ensoleillées, dans
des combes à neige à sol humide mais protégées des vents. Étages
subalpin et alpin.
Espèce très rare, patrimoniale
d’intérêt national, en danger d’extinction.
Remarques
: Solorina spongiosa se différencie des autres espèces
du genre Solorina par son thalle foncé, granuleux, à
cyanobactérie du genre Nostoc, à l’exception du fin thalle
membraneux à algue verte entourant étroitement les apothécies.
La seule confusion possible est
avec S. bispora subsp.bispora phyco. subspongiosa
qui possède un thalle à algue verte comme le type mais recouvert de
nombreuses céphalodies externes à Nostoc.
Solorina saccata a un
thalle foliacé vert vif lorsqu’il est humide, des apothécies en forme de
soucoupe, des asques à quatre spores et ne possède pas de
pseudocéphalodies à Nostoc. Assez commun, on le trouve de l’étage
supraméditerranéen à l’étage subalpin, plus rarement à l’alpin.
Étymologie : Solorina vient du grec
« solos » = disque ou orbe et de « rhinos » = bouclier (la
dénomination évoque l’aspect scutelliforme et orbiculaire de ses
apothécies) /
spongiosa
vient du latin « spongiosus »
= spongieux,
poreux.
Bibliographie
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