Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Physciaceae
Thalle
: crustacé,
continu, lisse et
complètement blastidié, grisâtre, brunâtre ou olivacé. Hypothalle
non visible. Blastidies bien visibles, la plupart d’environ 125
µm de diamètre, ayant une apparence rugueuse.
Photosymbiote :
algue protococcoïde.
Chimie :
aucune réaction significative avec les réactifs chimiques utilisés
habituellement en lichénologie.
Apothécies
: lécanorines (0,2-0,5 mm) abondantes, dispersées
ou confluentes, à disque plan ou concave, brun foncé ou noirâtre, à
rebord propre persistant et à rebord
thallin mince nu ou blastidié, tendant à disparaitre par dessous.
Microscopie :
Épithécium brun plus ou moins
foncé. Hypothécium incolore. Paraphyses de 2 µm à la base,
légèrement renflées au sommet (3-5 µm). Spores de type Dirinaria,
à une cloison mais sans tore, de (1013–16(18) × 6-8,5 µm, avec un
aspect verruqueux à maturité. Pycnidiospores inconnues. C’est le
seul parmi les Rinodina sorédiés, blastidiés ou isidiés, connus à
ce jour, qui possède des spores de type Dirinaria.
Habitat :
espèce corticole.
Sur des arbres et arbustes à écorce rugueuse comme les Tamaris et
Juniperus. Dans des stations près de la mer soumises à tous les
temps y compris bien exposées au soleil et aux embruns salés. Étages
adlittoral et plus rarement thermoméditerranéen proxilittoral. Très
rare. Deux stations connues en France (Corse). La première en 1968
découverte par Klaus KALB à Porto Vecchio, lieudit Favone à 0 mètre
d’altitude sur Juniperus oxycedrus et la seconde citée ci-dessus
découverte par Danièle et Olivier GONNET.
Récolte :
Herb. JMS. N° 1304
(leg. et dét. D. et O. GONNET, conf. M. GIRALT).
- Date : 03.12.14 Lieu
: 20110 Belvédère Campo Moro (2A), punta di Campo Moro. Alt. 15
m.
- Support du spécimen : Sur
l’écorce d’un vieux Juniperus phoenicea.
Étymologie : Rinodina
vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe
« ina » = ressemblant à (en référence à la forme des apothécies
qui ressemblent à des boucliers) ; nimisii
en hommage au lichénologue italien Pier
Luigi NIMIS.
Remarques
: Rinodina
guianensis pourrait être confondu avec Rinodina nimisii mais
il serait plutôt isidié que blastidié et d’autre part ses spores sont un
peu plus grandes, de type Pachysporaria à maturité et à aspect
extérieur lisse, enfin, à ce jour il est connu uniquement en Guyane
française. Endohyalina kalbii (anciennement Rinodina) que
l’on trouve souvent dans les mêmes stations, outre le fait qu’il n’est
pas blastidié mais seulement sorédié, a des spores, au début, de type
Dirinaria, devenant de type Pachysporaria à maturité avec un
aspect extérieur lisse.
Bibliographie
Giralt M., 1994
– Key to the corticolous and lignicolous species of the genus
Rinodina present in Iberian Peninsula and Balearic Islands. Bull.
Soc. linn. Provence, 45: 317-326 (p. 323).
Giralt M. et
Matzer M., 1994 – The corticolous species of the genus Rinodina
with biatorine or lecideine apothécia in southern Europe and
Macaronesia.
Lichenologist 26(4):
319-332 (p.328-330).
Giralt M.,
Mayrhofer H. et Sheard J.W., 1995 – The corticolous and lignicolous
sorediate, blastidiate and isidiate species of the genus Rinodina
in southern Europe. Lichenologist 27(1): 3-24 (p. 16-18).
Roux C., 2013 – Catalogue des
lichens et des champignons lichénicoles de Corse. Bull. Ass. Fr.
Lichénologie, 38(2): 1–326 p.(p.289).
Roux C. et coll., 2017 –
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2
tomes (p. 899).
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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