Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Caliciales - Physciaceae
Thalle : crustacé,
gris verdâtre ou gris blanchâtre, non granuleux pulvérulent
Photosymbiote :
algue verte autre que Trentepohlia.
Chimie : thalle P+
jaune ; thalle et rebord de l'apothécie K+ très légèrement jaunâtre ; épithécium
sous microscope K-, N- ; rebord de l'apothécie, sommet de l'asque et tholus
I + bleu violet.
Apothécies : épithallines (0,3-0,7 mm) à rebord thallin assez épais
ayant un aspect irrégulier et débordant sur le disque brun au début puis
devant très foncé, presque noir à la fin. Au début le disque est plat
puis devient légèrement convexe. Épithécium brun.
Grandes
spores brunes, de type Physcia, par huit, de 18-23(27) x 8-12
µm. Le rebord de l'apothécie contient des cellules algales. La paroi de
la spore a tendance à s'épaissir aux deux pôles et au niveau de la
cloison. Présence d'un tore assez bien développé.
Écologie,
répartition : corticole (surtout sur écorces lisses), aussi
bien sur les arbres à feuillage caduque que sur les résineux, mais aussi
quelquefois lignicole. Principalement en montagne mais également en
plaine et même au bord de mer. De l'Europe centrale à l'Europe du sud, y
compris le bassin méditerranéen et les régions atlantiques jusqu'à la Macaronésie.
Remarques : Pourrait être confondu avec plusieurs
Rinodina voisins :
- Rinodina roboris a des spores de type
Pachysporaria de 14-26 x 7-12 µm.
- Rinodina euskadiensis a des spores de type
Mischoblastia qui sont sensiblement de même grosseur, de 20-25 x
10-12 µm.
- Rinodina sophodes a des spores de type
Milvina de 13-19 x 6-9 µm
- Rinodina pyrina a des spores de type
Physconia de 13-16 x 6-7 µm
- Rinodina albana a des spores de type Physcia
de 18-22 x 9-11 µm et le cortex de
l'apothécie est I- (sous microscope)
- Rinodina exigua a des spores de type Physcia
de 13-18 x 6,5-9 µm et le cortex de
l'apothécie est I- (sous microscope).
Étymologie : Rinodina
vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina »
= ressemblant à (en référence à la forme des apothécies) ; capensis
vient de la province du Cap (Afrique-du-Sud) et du suffixe latin « ensis
» = provenant de, trouvé à.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893
p. (p. 686, n° 32).
Giralt M. et Mayrhofer H., 1994. -
Four corticolous species of the genus Rinodina (lichenized
Ascomycetes, Physciaceae) containing atranorin in southern Europe and
adjacent regions. Nova Hedwigia,
59 : (1 – 2), 129 – 142 (p. 132).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p.
728, n° 2087).
Roux C. et coll., 2014 - Catalogue des lichens de
France, pages 1034 et 1035.
Textes (tirés partiels) de
l'une
des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2013_2
par Jean-Michel Sussey |
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