Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Rhizocarpaceae

Thalle : crustacé de petite taille  (jusqu’à 2 cm de diamètre), non lobé au pourtour, constitué de petites aréoles (jusqu’à 0,8 mm de largeur), peu épaisses, anguleuses, regroupées ou isolées, plates ou plus ou moins convexes, lisses ou rugueuses, jaune verdâtre sur un hypothalle noir.

Photosymbiote : algue verte chlorococcoïde.

Chimie : cortex K-, médulle K-, P+ jaune, I+ indigo ; épithécium K+ pourpre ou K-.

Apothécies petites (jusqu’à 0,5 mm de diamètre) noires non pruineuses, anguleuses, déformées, isolées ou à plusieurs, situées entre les aréoles. Disque plan ou concave très souvent gyreux et rebord mince mais persistant et bien visible.

Médulle blanche. Épithécium brun et hypothécium brun.

Spores ellipsoïdales, la plupart à trois cloisons transversales, certaines à 1 ou 2 cloisons et d’autres beaucoup moins nombreuses submurales, bleu vert foncé à l’état jeune puis brunes à maturité, avec un petit halo, par huit, de 14 – 24 × 8 – 14 µm.

Écologie, répartition : Saxicole, calcifuge. Sur des surfaces inclinées de rochers siliceux, dans des stations exposées à la pluie, à la neige ou au soleil, à atmosphère humide et bien éclairée. De l’étage alpin à l’étage nival (en France) mais au Royaume-Uni (Écosse, Pays-de-Galles) et surtout dans les pays nordiques, depuis près de la mer jusqu’à l’étage montagnard. Très rare en France.

Parasite d’autres lichens des genres Aspicilia, Lecidea, Polysporina, Rhizocarpon et Tremolecia lorsqu’il est jeune, puis devient indépendant à maturité.

Deux stations connues à ce jour, la première ci-dessus et la deuxième en 1982 au roc des Trois Marches à 2750 m d’altitude, 73440 Saint-Martin-de-Belleville dans les Trois vallées en Vanoise. Ces deux stations ont été découvertes par Jeannette Chavoutier et les exemplaires récoltés, déterminés par Georges Clauzade et Claude Roux.

Étymologie : Rhizocarpon vient du grec « riza » = racine, et du grec « karpos » = fruit (en raison des apothécies semblant enracinées dans le thalle) ; intermediellum vient du latin « intermedius » = intercalé, et du suffixe « ellum » = indiquant une rupture de classification. (Intercalé entre deux espèces).

Synonymes : Rhizocarpon wulffianum Räsänen.

Remarque : Rhizocarpon carpaticum Runemark très proche de R. intermediellum, possède des apothécies très rapidement convexes et n’est pas parasite d’autres lichens ; on le trouve sur parois de roches siliceuses, en grande partie protégées des écoulements d’eau (encorbellements) dans des stations bien éclairées, à atmosphère humide. Étages montagnard supérieur, subalpin et alpin. Assez rare. Alpes, Pyrénées orientales, Corse.

Bibliographie

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Holtan-Hartwig J. et Timdal E., 1987 – Notes on some parasitic Rhizocarpon species, Lichenologist 19(3) : 335 – 338 (p. 335).

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Räsänen V. J. P. B., 1943 – Feddes. Repet. Spec. Nov. Regni Veg. 52 : 141.

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Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 802, n° 1891).

Timdal E. et Holtan-Hartwig J., 1988 – A preliminary key to Rhizocarpon in Scandinavia, Graphis scripta 2 : 41 – 54 (p.45).

Wirth V., Hauck M.et Schultz M., 2013 – Die Flechten Deutschlands (tome 2). Stuttgart, Ulmer, 1244p. (p. 985 et p. 989).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée publiée dans le bulletin AFL 2016-2 par Jean-Michel Sussey