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Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Rhizocarpaceae
L'étude microscopique et les tests chimiques sont indispensables pour
la détermination des espèces du genre Rhizocarpon. Les photos
sont une aide complémentaire nais ne permettent pratiquement jamais de
faire une détermination exacte.
Thalle : crustacé (jusqu’à 15 cm de diamètre), non lobé au
pourtour, constitué d'aréoles (0,2-2,5 mm) anguleuses,
jamais en forme de croissant autour des aréoles, plus ou moins
épaisses (0,4-0,9 mm), planes ou plus ou moins convexes et lisses,
jaune assez vif ou un peu verdâtre, ou encore (sur roche un peu
calcaire) jaune blanchâtre, à surface plus ou moins mate, à médulle
blanche, sur un hypothalle noir bien visible entre les aréoles et
à la périphérie du thalle.
Photosymbiote :
algue verte chlorococcoïde.
Chimie :
cortex K-, P- ; médulle K-,
P+ jaune, I+ indigo ;
épithécium et excipulum K+ pourpre.
Apothécies : jusqu’à 1,5 mm de Ø, insérées entre les aréoles ou
situées dedans, se formant à partir de l’hypothalle, anguleuses
ou rondes, noires, à disque plan ou légèrement convexe et à
rebord propre, au début visible puis plus ou moins indistinct.
Épithécium brun rougeâtre ou parfois vert olive, dépourvu de granules
noirs.
Spores submurales à murales (12-20 cellules visibles), brun
foncé, par huit, de 20-42 × 10-22 µm.
Écologie,
répartition : Saxicole, calcifuge. Sur parois, blocs ou
pierres de roches siliceuses cohérentes ou sur des roches plus ou moins
calcaires décalcifiées en surface. Dans des stations à atmosphère
humide, bien éclairées, exposées tant à la pluie ou à la neige qu’au
soleil. Assez commun en France y compris en Corse. De l’étage
subalpin à l’étage nival.
Étymologie
: Rhizocarpon
vient du grec « rhizo » = racine, rhizome, et de « carpo » =
fruit, semence, spore (en raison des apothécies semblant enracinées
dans le thalle) ;
geographicum vient du grec « geo » = terre et du
grec « graphein » = écriture (allusion à sa forme de carte
de géographie);
diabasicum
vient du grec « diabas » = passage et du suffixe « icum » =
relatif à (cela
traduit le fait que la sous-espèce peut «
passer »
de roches acides à calcaires).
Synonymes :
Rhizocarpon
amphiboliticum
Räsänen, Rhizocarpon diabasicum Räsänen, Rhizocarpon havaasii
Räsänen, Rhizocarpon tinei subsp. diabasicum (Räsänen)
Runemark, Rhizocarpon umbricolum Räsänen.
Remarques
:
Rhizocarpon saanaense est jaune vif, a les mêmes réactions
chimiques que Rhizocarpon geographicum subsp. diabasicum
mais possède des aréoles plus grandes (jusqu’à 2 mm), des spores plus
grandes de 28-70 × 15-25 µm et très murales
(30-40 cellules visibles).
Bibliographie
:
Clauzade G. et
Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot.
Centre-Ouest,
n° spéc. 7,
S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 670, n° 31).
Hawksworth
D.L.,
P. W. James
P.W.
and Coppins
B.J., 1980 -
Checklist
of
British lichen forming lichenicolous and allied fungi.
(Lichenologist
1980, 12(1) 1 – 115 (p. 107).
Ozenda P. et
Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore
illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 430, n° 1108).
oux C. et
coll., 2014 – Catalogue des lichens de France. Des Abbayes édit,
Fougères, 1525 p. (p. 1009).
Runemark H.,
1956 – Studies in Rhizocarpon I. Taxonomy of the yellow species
in Europe. Opera Botanica 2(1) : 1 – 152 (p. 122).
Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L.,
James P. W. and Wolseley P. A., 2009 - The lichens of Great Britain
and Ireland. The British Lichen Society and the Natural
History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 800, n° 1257).
Timdal E. et Holtan-Hartwig J., 1988 – A preliminary key to Rhizocarpon
in Scandinavia, Graphis scripta 2 : 41 – 54.
Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette
espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée
publiée dans le bulletin AFL 2016_2
par Jean-Michel Sussey |
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