Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Rhizocarpaceae
Thalle :
crustacé (2-6 cm), non lobé au pourtour,
constitué
d’aréoles (0,2-1,2 mm) dispersées ou contigües, rondes ou anguleuses,
planes ou convexes jauneverdâtre terne (non brillant) sur un
hypothalle peu visible.
Photosymbiote :
algue verte chlorococcoïde.
Chimie :
cortex du thalle K-, C-, KC-, P- ; médulle K-, P- ou parfois P+ jaune
puis rouge, I- ; partie supérieure de l’épithécium I+ bleu.
Apothécies
(0,6-1,4 mm de diamètre) noires, rondes, devenant rapidement convexes
et immarginées, un peu saillantes à maturité, situées
entre les aréoles.
Épithécium brun, riche en granules noirs.
Hypothécium brun.
Spores submurales ou peu murales, de 2 à 9 cellules, souvent à
cloisons uniquement transversales (rarement avec 1 à 2 cloisons longitudinales),
verdâtres puis brun foncé, par huit, de 14-32 x 10-16 µm, de
subglobuleuses à oblongues.
Écologie, répartition :
Saxicole, calcifuge.
Sur des rochers ou des gros blocs de roches siliceuses, dans des
stations exposées à tous les temps et bien éclairées. Espèce très
souvent parasite, au moins au début, d’Aspicilia ou
d’autres Lecidea s.l.
Assez peu commun. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage montagnard.
Étymologie :
Rhizocarpon
vient du grec « riza » = racine, et du grec « karpos » =
fruit (en raison des apothécies semblant enracinées dans le thalle) ;
viridiatrum vient du latin « viridis » = vert et du latin
« ater » = noir mais aussi qui manque d’éclat, terne (allusion à
sa couleur jaune verdâtre terne).
Synonymes
:
Rhizocarpon subtile Runemark
Remarques :
- Rhizocarpon carpaticum a une médulle fortement I+ indigo, se
trouve en général sous des encorbellements, de l’étage montagnard
supérieur à l’étage alpin.
- Rhizocarpon lecanorinum a des aréoles en forme de croissant,
une médulle I+ indigo et des spores fortement murales.
- Rhizocarpon intermediellum a des apothécies anguleuses, à
disque gyreux et sa médulle est I+ indigo.
- Rhizocarpon oportense (en France connu dans les
Pyrénées-Orientales), a un hypothalle très développé et ses spores
possèdent de nombreuses cellules visibles.
Bibliographie :
- Guide des lichens de France, lichens des roches, par J. Asta
et C. Van Haluwyn, éditions Belin, 2016, pages 250 et 251.
Clauzade G. et
Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull.
Soc. bot.
Centre-Ouest,
n° spéc. 7,
S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 668, n°18).
Feuerer T., 1978 – Zur Kenntnis der Flechtengattung Rhizocarpon in
Bayern.
Ber. Bayer Bot. Ges.
49
: 59 – 135 (p. 81, 82 et 100).
Roux C. et
coll., 2014 – Catalogue des lichens de France. Des Abbayes édit,
Fougères, 1525 p. (p. 1023).
Timdal E. et Holtan-Hartwig J., 1988 – A preliminary key to Rhizocarpon
in Scandinavia, Graphis scripta 2 : 41 – 54 (p.53).
Wirth V., 1995 – Die Flechten Baden-Württembergs (tome 2).
Stuttgart, Ulmer, 1006 p. (p. 819).
Cette
espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée
publiée dans le bulletin AFL 2016_2
par Jean-Michel Sussey |
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