Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé (1-8 cm de
Ø), souvent
régulièrement arrondi mais parfois déformé par juxtaposition de
plusieurs thalles, endolithique, non cortiqué, entièrement sorédié (sauf
à la périphérie), gris légèrement bleuté, entouré par un hypothalle
épilithique blanc, bien visible, sublobé, non sorédié.
Photosymbiote :
algue protococcoïde à cellules de 13-18(23) µm de diamètre
Chimie : thalle, sorédies et paroi externe de l’excipulum
K+ faiblement violacé, C+ faiblement rouge-violacé, N+ faiblement violet
vif ; hyménium I+ bleu.
Apothécies : (0,2-0,4 mm) extrêmement rares, souvent de
forme irrégulière, à disque pruineux gris bleuâtre et rebord thallin
présent. Sorédies grises dispersées sur le thalle qui se creuse
légèrement vers le centre.
Excipulum à paroi externe gris foncé et paroi
interne gris verdâtre, contenant de petits cristaux non solubles dans
l’acide nitrique.
Hyménium de 60-70 µm d’épaisseur. Hypothécium
incolore.
Paraphyses simples, quelques unes ramifiées au sommet, à
cellules terminales enflées de 4-5 µm de diamètre.
Spores polariloculaires, non halonées, incolores, par (4)6-8 dans les
asques, de 10-12(19) x 6-8(9) µm, avec un épaississement
équatorial de plus de 3 µm de longueur.
Pycnides inconnues.
Écologie, répartition : Saxicole, calcicole. Sur
parois rocheuses verticales ou surfaces inclinées ou horizontales ou sur
pierres et cailloux au sol, bien exposés au soleil et à la lumière.
Souvent en peuplement monospécifique. Étages montagnard supérieur et
subalpin.
Récolte 1. de Jean-Michel
Sussey, herb. JMS. N° 2711 - 02.10.12. Sur le sommet horizontal d’un
rocher calcaire de 2 m de hauteur. 74130 Mont-Saxonnex, Morsullaz d’en
Haut, en face de l’auberge du Midi. Alt. : 1270 m / 2. de Manuel
Bibas, en février 2022, Moustiers, alt. 500 m, Alpes-de-Haute-Provence
(04) ; un très rare thalle apothécié et le parasite spécifique
Variospora epierodens.
Étymologie : Caloplaca vient du grec « calo » =
beau et du grec « placa » = plaque ; erodens vient du latin «
erodere » = ronger, manger, brouter (du fait de sa grande capacité à
éroder la roche sur laquelle il est installé).
Remarques :
Possibilité de confusion avec Pyrenodesmia alociza mal développé, mais celui-ci a
un thalle non sorédié qui, en général, porte de nombreuses apothécies
alors que chez Pyrenodesmia erodens elles sont presque toujours
absentes.
Bien que rarement fertile, Pyrenodesmia erodens colonise
de très larges surfaces. En effet, sa reproduction végétative, due aux
sorédies (grappes de cellules algales entourées par les hyphes du
champignon), est facilitée par le détachement de morceaux sorédiés du
fait de la destruction de la roche-support, par ce lichen.
Bibligraphie :
- Catalogue des lichens de France,
de C. Roux et coll., 2014, pages 215-216.
- Roux C., 2014. Clé des
Caloplaca. Version provisoire (v.12 - 10.11.2014), inédit, 121p.
Tretiach M., Pinna D. and Grube M.,
2003. Caloplaca erodens (sect. Pyrenodesmia), a new
lichen species from Italy with an unusual thallus type. Mycological
Progress 2(2):127-136.
Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2014(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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