Ascomycota
- Lecanoromycetideae
- Teloschistales - Teloschistaceae
Observation à la loupe
: Thalle foliacé, formé de petites
squamules ombiliquées ou fixées sur le coté, plus ou moins dressées,
isolées ou agrégées en petites touffes de 5 à 10 cm de diamètre,
jaune citron, jaune verdâtre, vert grisâtre ou grises, ayant la marge
abondamment blastidiée ainsi que la face inférieure qui est
dépourvue de rhizines. Squamules courtes, étroites à la base et élargies
au sommet, remarquablement ondulées et quelquefois ramifiées.
Blastidies sphériques de (35) 40 – 60 (65) µm diam., ayant à leur
surface un pigment brun ou jaune brunâtre visible au microscope.
Pycnides jaune orange au sommet de petites verrues gris vert.
Apothécies inconnues.
Réactions chimiques :
thalle et blastidies K+ violet.
Observation au microscope :
Thalle paraplectenchymateux, distinctement
dorsi-ventral, c'est-à-dire ayant une face supérieure et une face
inférieure bien distinctes, avec au centre, la médulle et la couche
algale assez épaisse et bien visible. Pycnidiospores ellipsoïdales et
courtes, de (2)2,5(3) x 1-1,5(2) µm.
Écologie, répartition : Corticole. Sur
branchettes, branches et surtout troncs d’arbres à feuillage
caduque et sur résineux. Étages collinéen, montagnard et subalpin.
Remarques :
- Polycaliona ucrainica est
caractérisé par son thalle distinctement foliacé, dorsi-ventral,
blastidié et ses pycnidiospores courtes et largement ellipsoïdales.
-
Polycaliona
candelaria a un thalle subfruticuleux jaune orange, à
lobes plus étroits particulièrement
Xanthomendoza du groupe fallax ont plus ou moins
des rhizines blanches, des lobes avec des sorédies labriformes ou sur la
face inférieure.
- Polycauliona
candelaria et
Xanthomendoza fallax ont des pycnidiospores plus grandes que
celles de Polycauliona ucrainica.
L’exemplaire étudié est une première découverte en France
faite par Jean-Michel Sussey
lors de la session lichénologique de l’AFL dans le Forez-Livradois.
Étymologie :
ucrainica
vient de l’Ukraine, lieu où il a été découvert
pour la première fois.
Espèce douteuse, peut-être conspécifique de X.
candelaria d’après l’analyse de son ADN (Arup et al. 2013 : 53),
pourrait être interprété comme un morphotype extrême, squamuleux et non
pas subfruticuleux, par suite de sa croissance à la base des troncs
d’arbres.
Bibliographie :
Arup U., Søchting U. et Frödén P.,
2013 – A new taxonomy of the family Teloschistaceae. Nordic J. Bot., 31
: 16 – 83 (p.53).
Diederich P. et
al., 2012 – New or interesting lichens and lichenicolous fungi from
Blegium, Luxembourg and northern France. XIV. Bull. Soc. Nat. Luxembourg
113 : 95-115 (p. 111).
Kondratyuk S. Y., 1997 - Notes on
Xanthoria Th. Fr. III. Two new species of the Xanthoria
candelaria group. The Lichenologist
29(5) : 431-440 (p.435).
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.
Reproduction partielle de l'une des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2014_2
par Jean-Michel Sussey |
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