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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Pertusariales - Pertusariaceae
Macroscopie
: crustacé, non lobé au pourtour, endophléode,
continu, blanc ou gris blanchâtre, parfois un peu jaunâtre
recouvert par des verrues (0,5-1 mm de large) ± globuleuses,
à sommet plus ou moins aplati et à base rétrécie ou non,
peu saillantes, souvent confluentes, renfermant en général une
ou plus rarement jusqu’à trois ou quatre
apothécies visibles par leur région périostiolaire noire.
Photosymbiote :
chlorococcoïde.
Chimie :
Thalle C-, KC-, P-, K- ou K+ jaune ; épithécium K+ violet, médulle I-.
Microscopie
: Épithécium noir. Spores ellipsoïdales, incolores,
disposées sur un seul rang (unisériées) dans les asques, en
général par huit mais parfois par six, petites pour des
Pertusaria, de 20-45 × 12-25 µm, à paroi mince de 1-3 µm
d’épaisseur.
Habitat :
espèce corticole, sur l’écorce le plus souvent lisse de petites branches
ou de troncs d’arbres à feuillage caduc ou de résineux. Dans des
stations fortement arrosées par les pluies, à atmosphère humide, bien
éclairées mais modérément exposées au soleil. Rare. De l’étage
montagnard supérieur à l’étage subalpin.
Étymologie : Pertusaria vient du latin « pertus » =
trou, pertuis (à cause des verrues fructifères de la plupart des espèces
qui s’ouvrent par un ou plusieurs ostioles) ; sommerfeltii
en hommage à Soren Christian Sommerfelt (1794-1838), prêtre et
botaniste norvégien qui a récolté et nommé le premier exemplaire
découvert en Norvège en 1826.
Synonymes : Endocarpon sommerfeltii Sommerf.,
Pertusaria angusticollis Anzi, Pertusaria melastoma Nyl.
Remarque :
Pertusaria sommerfeltii se détermine facilement
par ses spores relativement petites, généralement par huit et disposées
sur un seul rang (unisériées) dans les asques, ainsi que par l’aspect de
la majorité des verrues fructifères à une apothécie à sommet punctiforme
noir. Petite histoire de Pertusaria sommerfeltii en France : Il a
été découvert la première fois par l’abbé HARMAND J. en 1913 au-dessus
de Retournemer en Lorraine dans les Vosges à l’étage subalpin sur
l’écorce d’un sapin. Claude ROUX l’a récolté une deuxième fois dans les
Hautes-Alpes à Vars, dans le val d’Escreins le 1970/10/30, sur rhytidome
du tronc d’un Abies pectinata. La troisième récolte, étudiée ici,
a été faite et déterminée par Françoise DROUARD et Jean-Michel SUSSEY en
2015.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit.,
St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 581, n° 40).
Harmand J. (abbé), 1913. Lichens de France. Catalogue
systématique et descriptif. Crustacés. Pannariés, heppiés, lécanorés,
pertusariés, thélotrémés, I. L’homme édit., Paris, p. 761 – 1185 (p.
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Ozenda P. et Clauzade G., 1970. Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p.531, n° 1379).
Roux C. et coll., 2014. Catalogue des lichens de
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Werner R. G., 1962. Le massif du Hohneck (Vosges
centrales) et sa flore lichénique. Bull. Soc. Sci.
Nancy, 37-74 (p.
67).
Wirth V., Hauck M. et Schultz M.,
2013. Die Flechten Deutschlands (tome 2). Stuttgart, Ulmer,
1244p. (p. 846 et 851). |
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