Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 

Pertusaria sommerfeltii (Sommerf.) Fr. = Endocarpon sommerfeltii

Photos Jean-Michel Sussey - 25/06/2015 - sur écorce de pin - Chamonix, alt. 1090 m - Haute-Savoie - (74) -
dét. Françoise Drouard et JM Sussey / herbier F. Drouard n° 1119.


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Pertusariales - Pertusariaceae
 

Macroscopie : crustacé, non lobé au pourtour, endophléode, continu, blanc ou gris blanchâtre, parfois un peu jaunâtre recouvert par des verrues (0,5-1 mm de large) ± globuleuses, à sommet plus ou moins aplati et à base rétrécie ou non, peu saillantes, souvent confluentes, renfermant en général une ou plus rarement jusqu’à trois ou quatre apothécies visibles par leur région périostiolaire noire.

Photosymbiote : chlorococcoïde.

Chimie : Thalle C-, KC-, P-, K- ou K+ jaune ; épithécium K+ violet, médulle I-.

Microscopie : Épithécium noir. Spores ellipsoïdales, incolores, disposées sur un seul rang (unisériées) dans les asques, en général par huit mais parfois par six, petites pour des Pertusaria, de 20-45 × 12-25 µm, à paroi mince de 1-3 µm d’épaisseur.

Habitat : espèce corticole, sur l’écorce le plus souvent lisse de petites branches ou de troncs d’arbres à feuillage caduc ou de résineux. Dans des stations fortement arrosées par les pluies, à atmosphère humide, bien éclairées mais modérément exposées au soleil. Rare. De l’étage montagnard supérieur à l’étage subalpin.

 

Étymologie : Pertusaria vient du latin « pertus » = trou, pertuis (à cause des verrues fructifères de la plupart des espèces qui s’ouvrent par un ou plusieurs ostioles) ;  sommerfeltii en hommage à Soren Christian Sommerfelt (1794-1838), prêtre et botaniste norvégien qui a récolté et nommé le premier exemplaire découvert en Norvège en 1826.

Synonymes : Endocarpon sommerfeltii Sommerf., Pertusaria angusticollis Anzi, Pertusaria melastoma Nyl.

 

Remarque : Pertusaria sommerfeltii se détermine facilement par ses spores relativement petites, généralement par huit et disposées sur un seul rang (unisériées) dans les asques, ainsi que par l’aspect de la majorité des verrues fructifères à une apothécie à sommet punctiforme noir. Petite histoire de Pertusaria sommerfeltii en France : Il a été découvert la première fois par l’abbé HARMAND J. en 1913 au-dessus de Retournemer en Lorraine dans les Vosges à l’étage subalpin sur l’écorce d’un sapin. Claude ROUX l’a récolté une deuxième fois dans les Hautes-Alpes à Vars, dans le val d’Escreins le 1970/10/30, sur rhytidome du tronc d’un Abies pectinata. La troisième récolte, étudiée ici, a été faite et déterminée par Françoise DROUARD et Jean-Michel SUSSEY en 2015.

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 581, n° 40).

Harmand J. (abbé), 1913. Lichens de France. Catalogue systématique et descriptif. Crustacés. Pannariés, heppiés, lécanorés, pertusariés, thélotrémés, I. L’homme édit., Paris, p. 761 – 1185 (p. 1134-1135).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970. Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p.531, n° 1379).

Roux C. et coll., 2014. Catalogue des lichens de France. Des Abbayes édit, Fougères, 1525 p. (p. 831).

Werner R. G., 1962. Le massif du Hohneck (Vosges centrales) et sa flore lichénique. Bull. Soc. Sci. Nancy, 37-74 (p. 67).

Wirth V., Hauck M. et Schultz M., 2013. Die Flechten Deutschlands (tome 2). Stuttgart, Ulmer, 1244p. (p. 846 et 851).

 

 

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