Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Phlyctidaceae

Thalle : crustacé, mince, non lobé au pourtour, lisse à l'œil nu, un peu craquelé à la loupe, blanc grisâtre à un peu verdâtre, souvent un peu plus pâle vers la marge, couvrant parfois des surfaces importantes sur les écorces ; soralies claires, granuleuses, recouvrant parfois tout le thalle sauf au niveau de la marge.

Photosymbiotes : algue du genre Trebouxia.

Chimie : cortex et sotalies C-, K+ jaune puis rouge (attendre au moins 30 s), KC+ rouge sang ; soralies P+ orange.

Apothécies :  petites (0,2 – 0,5 mm de diamètres), rares, enfoncées dans le thalle, à disque plat ou concave, de gris jusqu’à noir, pruineux, avec un rebord propre mince et un rebord thallin plus épais couvert de granules provenant des soralies.

Microscopie : Asque à une seule spore. Spore très murale, incolore, sans apicule, unique, grande, (75)90-150 × (25 30-50 µm. Paraphyses simples.

Habitat : Corticole, surtout sur troncs et grosses branches d’arbres à feuillage caduc mais aussi de résineux ; rarement saxicole-calcifuge. Sur des arbres isolés ou en forêt claire. Dans des stations à atmosphère peu ou plus ou moins humide, plus ou moins protégées de la pluie, bien éclairées mais non directement exposées au soleil, soumises à des condensations de vapeur d’eau. Commun.

Espèce très largement distribuée et très commune.

Étymologie : phlyctis vient du grec « phluctis » = pustule, vésicule, bouton (allusion aux soralies) ; argena vient du grec « argennon » = blanc argent (allusion à la couleur du thalle).

Synonymes : Pertusaria reducta Stirt., Phlyctis erythrosora Erichsen, Urceolaria variolarioides  Pers. ; incl. Phlyctis perpityrea Erichsen.

Remarques : Phlyctis agelaea, moins courant que Phlyctis argena mais dont les réactions chimiques sont identiques, a des apothécies toujours présentes par 3-4, dans des verrues pulvérulentes et possède en général deux spores par asques ; son thalle n’est pas sorédié. Ochrolechia arborea a des soralies C+ rouge, K– et P–. Ochrolechia androgyna a des soralies plus ou moins vert clair et qui réagissent K+ jaune et C+ rouge instantané.

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 590, n° 2).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 731).

Van Haluwyn C., Asta J. et Gavériaux J.-P., 2009 – Guide des lichens de France. Lichens des arbres. Belin édit., Paris, 240 p. (p. 154).